Salon L’édition 2011 de Busworld Asia ne restera pas dans les annales. La liste des déceptions est longue: fréquentation en baisse, nombre d’exposants en décroissance, hall d’exposition isolé… De mémoire de visiteur, on n’avait jamais connu un salon aussi triste. Des changements sont promis, notamment la programmation du rendez-vous tous les deux ans.
L’erreur est humaine. Chez Busworld, on ne le niera pas. En 2010, suite à la dixième édition du salon de Shanghai, les organisateurs s’étaient interrogés sur l’opportunité de maintenir unévénement annuel ou de le caler sur le rythme de Courtrai, en alternance avec l’incontournable rendez-vous européen. “Le débat avait été vif. Finalement, la décision avait été prise de ne pas laisser la place libre à un éventuel concurrent local et de récidiver en 2011. Aujourd’hui nous sommes forcés de reconnaître que ce choix n’avait pas été le bon”, concède Patrick Van Impe, secrétaire général de Busworld.
Observatrice fidèle du salon, la rédaction de Bus & Car ne contredira pas Patrick Van Impe. Cette 11e édition restera certainement la plus triste jamais visitée. Les principaux constructeurs chinois manquaient à l’appel et les quelques véhicules exposés par les industriels présents ne faisaient guère envie, même lorsque l’on obtenait la permission de visiter l’habitacle. À cela, on peut ajouter le choix regrettable d’un hall d’exposition situé à plus d’une heure de route ou de métro du centre-ville… Bref, un cocktail qui n’incitait pas à sourire. Ce triste constat n’a pourtant rien d’une surprise. Depuis 2009, on sentait bien que l’industrie chinoise de l’autocar et de l’autobus connaissait une évolution qui ne serait pas sans conséquence sur le salon. Si elle gagne en qualité et en maturité, elle est également, toutes proportions gardées, rattrapée par un certain ralentissement économique. Résultat, les constructeurs ne renouvellent plus leurs gammes à un rythme effréné. Et, à l’image de leurs homologues européens, n’ont plus de quoi proposer un stand inédit tous les ans. “La croissance légèrement ralentie se ressent sur les investissements en matière de recherche et développement. Les constructeurs chinois ne veulent plus supporter le coût d’un salon tous les ans. D’autant qu’entre les deux dernières éditions, nous n’avons finalement laissé passer à peine plus de dix mois [NDLR: Busworld Asia 2010 s’était déroulé début mai pour coïncider avec l’Exposition universelle]. Par ailleurs, les plus importants constructeurs chinois participent également aux salons européens et internationaux, qu’il s’agisse de Courtrai, de l’UITP ou encore de Hanovre”, précise Patrick Van Impe.
En effet, Busworld Asia est victime des ambitions mondialistes des industriels chinois. Pour nombre d’entre eux, le terrain de jeux ne se limite plus à l’empire du Milieu. King Long, Yutong, Golden Dragon ou encore Higer, tous absents à Shanghai, ne manqueront pas à l’appel de Courtrai. Certains d’entre eux étaient également présents à l’UITP de Dubaï. Pour les organisateurs, ce constat souffle le chaud et le froid. Si d’un côté, il est triste pour le salon de Shanghai de l’autre, il confirme Busworld Courtrai comme le réel événement mondial et incontournable de l’industrie de l’autobus et de l’autocar. “Lorsque le salon chinois avait été lancé, nous pensions que les acheteurs du monde entier viendraient le visiter. Or, on constate de plus en plus un ancrage essentiellement local, au mieux régional. Cette année plus que jamais, l’écrasante majorité des visiteurs était de nationalité chinoise, suivie de très loin par les autres Asiatiques et enfin, une part très minoritaire de personnes venues d’autres régions du monde. Shanghai est l’épicentre de la Chine et des nations voisines. Nous devons prendre acte de cette réalité et adapter notre approche marketing en fonction. Cela devrait nous permettre d’attirer à nouveau les industriels locaux. Car le potentiel du marché chinois justifie amplement l’organisation d’un grand salon”, assure Patrick Van Impe. Ce constat est renforcé par l’absence toujours plus flagrante des constructeurs européens. Même Scania et Volvo, pourtant parties prenantes sur le marché asiatique, respectivement avec Higer et Sunwin, étaient absentes de Busworld Asia 2011. La présence européenne a essentiellement été assurée par les équipementiers du Vieux Continent, toujours autant attirés par les sirènes asiatiques… et par un groupe de lecteurs de Bus & Car (voir page 35).
Les organisateurs de Busworld n’ont absolument pas nié l’échec de cette édition 2011. Cette franchise et cette capacité à l’autocritique leur ont permis d’acter très rapidement diverses décisions afin de donner une nouvelle dynamique à l’événement. Son rythme va ainsi changer, le salon sera désormais organisé tous les deux ans. Il reste cependant à définir s’il convient de le loger dans les années paires ou impaires. C’est la première solution qui semble la plus cohérente, même si cela impose d’organiser à nouveau le salon l’année prochaine. “J’ai une préférence pour une alternance avec Busworld Courtrai. Cela nous permettrait également de ne pas nous placer dans le sillon de l’UITP, avec qui nous sommes désormais partenaires. Nous allons discuter de tout cela avec les grands constructeurs du marché chinois. La décision devrait être finalisée dans les prochains mois”, promet Patrick Van Impe. L’autre décision concerne le lieu d’exposition. Il n’est pas question de revenir sur le site de l’édition 2011. “Nous avions été séduits par le fait qu’il se trouvait dans un pôle de l’activité automobile. Mais il est définitivement trop excentré. Nous avons plusieurs solutions. Nous pourrons retourner dans le parc d’exhibition habituel, du côté de Pudong, ou nous installer dans les futurs halls qui promettent d’être construits sur l’ancien site de l’Exposition universelle. Cela offrirait une très grande proximité d’accès avec le centre-ville et des infrastructures de transport optimales. Le salon s’ouvre de plus en plus aux véhicules de transport public urbain. Il est cohérent que le salon s’inscrive dans la logique de la mobilité durable”, explique Patrick Van Impe. Enfin, il va être rebaptisé. Il faudra désormais parler de Busworld China, comme il y a Busworld India, Russia ou Turkey. “L’ancienne dénomination était finalement trop vague et ne lançait pas un signal assez clair. Cela permettra d’affirmer encore mieux notre ambition de faire de ce salon un focus de premier ordre sur ce fantastique et dynamique marché chinois”, estime Patrick Van Impe. Pour que la prochaine édition reflète ce double qualificatif, elle devra impérativement attirer les plus importants constructeurs locaux. “Si nous n’avons pas la garantie de leur présence, nous n’organiserons pas le salon en 2012”, avertit Patrick Van Impe. Une solution comme une autre de s’assurer la réussite.
À l’occasion des prochains Jeux Olympiques, le maire de Londres, Boris Johnson, a décidé de faire de sa ville une référence en matière de couverture Wi-Fi. Transport for London (Tfl) a donc lancé le 30 mars 2011 un appel d’offres pour équiper 120 des 270 stations de métro du Wi-Fi avant 2012.
S’inscrivant dans le cadre de sa politique de rénovation du métro, ce nouveau service devrait être payant, sauf pour les clients de British Telecom possédant l’option “Openzone”. Pour l’heure, une première expérimentation est actuellement menée à la station Charing Cross. Un coup d’épée dans l’eau? Un récent sondage du site MyVoucherCodes.co.uk révèle que les Londoniens ne semblent pas témoigner d’un engouement particulier pour cette activité puisque 55 % d’entre eux ne souhaiteraient pas surfer dans le Tube, majoritairement par crainte que les autres voyageurs ne voient leurs codes secrets et afin d’éviter le vol du portable.
• 21-26 octobre 2011: Busworld Courtrai
• 19-21 avril 2012: Busworld Turquie (Istanbul)
• Mai 2012: Busworld Sao Paulo (à confirmer)
• 5-7 juin 2012: Busworld Russie (Nizhny Novgorod)
