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Une couronne si(x) convoitée

Compétition L’édition 2011 du Coach Euro Test est à classer parmi les grands crus. Six participants sont venus à Arendal en Norvège pour succéder au Mercedes-(Benz Travego, primé en 2009.

La compétition a été relevée, serrée, le nom du vainqueur sera dévoilé fin août. Une revue d’effectifs s’impose pour patienter.

À CHAQUE Coach Euro Test son enseignement. Celui de l’édition 2011 nous apprend que cette bonne vieille Europe de l’autocar n’est pas moribonde. Sur les six candidats au titre de Coach of the Year 2012, quatre (Irizar i6, Setra 416 GT-HD, VDL Futura 2, et Viseon C13) sont fabriqués intégralement dans la partie occidentale du Vieux Continent, un cinquième (Volvo 9500) voit le jour en Pologne, aujourd’hui membre de l’Union européenne, et le dernier (Scania-Higer Touring) envoie son châssis, produit en Suède, se faire carrosser en Chine. Et dire que Van Hool a retiré à la dernière minute son Astronef de la partie…

Disponibles en France

L’autre bonne nouvelle concerne la France. Non pas du fait de l’engagement d’un industriel basé dans l’Hexagone, Irisbus n’ayant pas souhaité aligner son Magelys HDH sur la grille de départ, mais parce qu’à l’exception du Viseon C 13, tous les modèles briguant la couronne peuvent être achetés par les autocaristes français. “Pour nous développer sur différents marchés, nous nous appuyons sur des revendeurs locaux. Nous n’avons pas trouvé en France de distributeur suffisamment crédible, notamment sur sa capacité à assurer un bon service après-vente”, regrette Andréas Lubitz, responsable de la communication de Viseon. En revanche, le Setra ComfortClass 416 GT-HD est un grand classique en France, le Volvo 9500 commence à s’inviter dans les parcs, le Futura 2 a déjà pris la relève, les premières livraisons de i6 d’Irizar ne devraient plus tarder, et le Touring de Scania-Higer va entamer sa tournée de présentation. “Nous allons immatriculés un premier véhicule en Martinique d’ici à la fin de l’année. Pour 2012, je prévois une fourchette de 10 à 20 livraisons”, promet Stéphane Gloppe, directeur commercial autocars chez Scania France.

Différence de taille

La force en présence sur les terres norvégiennes pouvait se classer en deux catégories: d’un côté, les trolls industriels; de l’autre, les nains de l’autocar. Aucun jugement de valeur dans cette opposition, simplement une réalité constatée. Setra (Daimler Buses), Scania et Volvo, véritables géants de l’industrie mondiale, faisaient face à des professionnels de l’autocar de dimension plus mesurable et notamment dépendants des motoristes. Irizar, le carrossier basque, puise ses moteurs chez Daf pour sa gamme autoportante qu’il a décidé de développer il y a maintenant deux ans. “Ce n’est pas une volonté de revenir sur notre logique de carrossier sur châssis. La commercialisation de véhicules intégraux devrait représenter à moyen terme 30 % de notre production. Mais pour nous, c’est un moyen d’enrichir notre offre et de nous préparer à l’arrivée d’Euro 6, dont le surpoids posera problème pour les véhicules sur châssis”, remarque Gotzon Gomez Sarasola, responsable de l’export chez Irizar. VDL joue la fibre nationale et fait également appel à la mécanique néerlandaise pour son Futura 2. Ce véhicule est plus qu’un nouveau venu dans la gamme. Il est le symbole de la nouvelle politique de marque du conglomérat. Celui-ci souhaite mettre en avant VDL et faire disparaître peu à peu les marques historiques, dont Bova est la plus connue en France. Le Futura 2 est le premier véhicule développé avec cette nouvelle philosophie. Quant à Viseon, c’est chez Man qu’il trouve de quoi faire rouler ses mécaniques. Ce dernier est un nouvel exemple d’aventure industrielle propre à l’autocar, entreprise qu’il serait bien difficile de mener dans le monde du camion. Viseon a été créé il y a trois ans par des anciens dirigeants de Neoplan. Ils ont évité la fermeture de l’usine de Pilsting en Bavière où ils produisent aujourd’hui leurs véhicules destinés à des marchés de niche: le haut de gamme, les bus pour aéroport, les trolley-bus ou encore les autobus double étage, conduite à gauche.

Du plaisir et de la mesure

Les six autocars en compétition avaient plusieurs points en commun. Nombre d’entre eux s’affichaient comme des objets de convoitise, par leur style, le choix de leurs matériaux… À l’exception notable du Volvo 9500 qui, sans mettre de côté tout souci de séduction, affichait plus clairement sa volonté de faire gagner de l’argent. “Chez Volvo, nous voulons sortir de la logique du prix de vente des véhicules. Nous pensons qu’il est plus judicieux pour les transporteurs d’acheter des kilomètres d’exploitation et non pas un matériel. Cela leur permet de mieux se projeter sur l’avenir. C’est dans cette optique que nous sommes en mesure de proposer un package complet qui inclut le financement du véhicule”, souligne Arne Shelman, directeur de l’offre tarifaire chez Volvo Bus Corporation. Cela conduit à l’un des autres points communs entre les véhicules: le tarif. Cinq d’entre eux se tenaient dans une fourchette de 25 000 euros, trois véhicules étaient même annoncés au même prix. Seul un constructeur, Setra, plaçait la barre plus haut que les autres, mais il arguait sur la valeur, reconnue, de ses véhicules sur le marché de l’occasion. Le faible écart de tarif entre l’offre asiatique de Scania et celle européenne de ses concurrents mettait ainsi à mal la théorie du manque de compétitivité des fabrications européennes pour le marché continental.

Rendez-vous à Courtrai… puis à Versailles

Le nom du vainqueur est… déjà connu des membres du jury qui ont délibéré à la fin de la compétition. Le voile sera levé aux yeux de tous à la rentrée. Le rendez-vous peut déjà être pris pour le no 886 de Bus & Car transport de voyageurs (27 août 2011). Mais, tradition oblige, l’heureux élu devra patienter jusqu’au mois d’octobre pour poser les mains sur son trophée, qui lui sera remis en préambule de Busworld Courtrai (20 au 26 octobre). Les déçus de l’édition 2011 n’auront plus trop à attendre pour tenter de prendre leur revanche. Mais c’est en autobus qu’ils devront croiser le pneu avec les autres candidats. Le prochain Bus Euro Test sera organisé à Versailles par Bus & Car transport de voyageurs (en partenariat avec Phebus et Keolis) du 11 au 16 juin 2012. Pour les constructeurs en lice, l’objectif sera cette fois-ci de prendre la place du VDL Citea sur le trône des autobus. Dans une ville si royale, l’occasion sera belle.

Note: Le jury du Coach of the Year remercie Busworld, Continental, Defa, NettBuss et ZF pour leur soutien dans l’organisation du Coach of the Year 2011.

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Auteur

  • David Reibenberg, J.-Ph. Glatigny
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