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La simulation, premier acte de prévention

Formation Après la solidarité, puis la qualité, Réunir prend à bras-le-corps la question de la sécurité et de la prévention. Le groupement a dévoilé Cassiopée, un car simulateur qui va faire la tournée des adhérents pour former les conducteurs. Une initiative inédite qui prend les devants sur les obligations en matière de sécurité.

L’UNION ne fait pas que la force, elle fait aussi l’initiative. Le groupement Réunir en a apporté une nouvelle preuve avec la présentation de Cassiopée, le premier car simulateur, destiné à assurer la formations des conducteurs des sociétés adhérentes.

Un projet transversal

Le projet Cassiopée n’est pas une vieille chimère sortie d’un carton. Il a germé il y a à peine huit mois. “En préambule du dernier Autocar Expo en octobre 2010, Pierre Fleck, alors président d’Irisbus, a dit qu’il serait près à soutenir les initiatives de promotion de l’autocar. Nous avons répondu à cette invitation”, se souvient Alain-Jean Berthelet, président de Réunir. À peine rentrées du salon niçois, les différentes commissions de Réunir se concertent pour apporter une réponse à l’appel du projet. “L’idée d’utiliser un simulateur était déjà dans l’air chez Réunir, mais on s’est alors dit que cet outil aurait plus d’impact s’il était installé dans un autocar. Cela pourrait en faire un outil de promotion, être en respect de nos exigences en matière de développement durable… La mise en œuvre de ce projet a vraiment été un travail collectif et transversal. Il symbolise bien l’essence de Réunir, car une PME isolée n’aurait jamais pu monter une telle opération”, se réjouit Alain-Jean Berthelet.

Opération promotion

Avec son car simulateur, Réunir ne va pas entrer dans la logique du “vivons heureux, vivons cachés”. À l’image de la reine d’Ethiopie qu’elle fut, Cassiopée va s’exposer au grand jour. Entre deux passages de mise en route chez certains adhérents, le car simulateur va s’inviter sur deux événements majeurs en 2011: les Rencontres nationales du transport public à Strasbourg (12 au 14 octobre) et Busworld Courtrai (21 au 26 octobre). Pour le rendez-vous de l’urbain, réservé au professionnel, l’objectif est de sensibiliser les autorités organisatrices. “Nous souhaitons leur montrer que les PME, sous l’égide de Réunir, sont force d’innovation et de progrès. Et que nos engagements tant sur le plan de la qualité que du développement durable ne sont pas vains”, prévient Alain-Jean Berthelet. À Courtai, la cible sera sensiblement différente. La grand-messe de l’autocar est ouverte au grand public. “C’est avec ce type de rencontres que nous allons contribuer à changer l’image de l’autocar. Cassiopée, au-delà de sa pertinence professionnelle, a une portée ludique et attractive. Et montre que l’autocar peut parfaitement s’inscrire dans la modernité”, poursuit Alain-Jean Berthelet. Ce dernier souhaite que la campagne de promotion de Cassiopée ne se limite pas à ces salons où la population est un tant soit peu acquise à l’autocar. “Nous demanderons aux adhérents qui utiliseront Cassiopée de prévoir une journée où une après-midi portes ouvertes afin que la population locale vienne découvrir notre réalisation. Cassiopée doit nous permettre de créer du buzz positif autour de l’autocar”, continue Alain-Jean Berthelet.

La prévention comme maître mot

Cassiopée n’a pas vocation à n’être qu’un joli outil de promotion. Réunir compte l’intégrer dans sa politique de prévention et de qualité. “La profession ne manque pas de formation obligatoire. Nos conducteurs sont de vrais professionnels en qui nous avons une totale confiance. Mais nous transportons des vies humaines, ce qui nous oblige à être toujours plus exigeants, exemplaires et à ne jamais nous montrer avares en matière de prévention”, souligne Alain-Jean Berthelet. Cassiopée permettra en effet de réaliser des opérations prévention à moindre coût. “Nos budgets sont déjà bien entamés par les formations obligatoires. Pourtant, nous avons toujours été conscients qu’il fallait aller plus loin que les exigences légales. Encore fallait-il en avoir les moyens. Cassiopée va nous permettre d’allier nos exigences sécuritaires avec nos réalités économiques”, indique un adhérent. Et le simulateur devrait être bien exploité. Près de 6 000 conducteurs travaillent dans les entreprises adhérentes au groupement. “En partant du principe qu’il sera possible de former convenablement six à sept conducteurs par jour, cela nous donne une idée de l’ampleur de la tâche”, souligne Alain-Jean Berthelet. Ainsi, il n’est pas impossible que Cassiopée soit épaulé par des petits frères. Prendront-ils la même forme? Ce n’est pas certain. Réunir réalisera sans doute des simulations financières avant de lancer son investissement.

Une ambition très soutenue

Si Réunir a été à l’initiative de la création de Cassiopée, le groupement a pu compter sur différents soutiens. Ainsi, le coût du projet, 400 000 euros, n’a pas été entièrement supporté par Réunir. Parmi les premiers contributeurs, on trouve Irisbus. Le Dauphin, fournisseur référencé de longue date, a presque fait don du Evadys H. "Il nous a été cédé pour un euro symbolique et nous nous sommes également acquittés de la TVA", explique Christian Rey-Renaud, responsable de la communication chez Réunir. D’autres partenaires ont accompagné l’opération soit en assumant le rôle de sponsor (Crédit coopératif, Dekra et Total), soit en proposant des prestations au meilleur tarif, notamment pour la découpe (Graphibus), l’aménagement (Iseobus) ou encore la fourniture de la girouette (Spec). Develter, le concepteur du simulateur, se place également comme partenaire de ce projet. La transformation de l’Evadys en car simulateur de formation a nécessité 864 heures de travail. Au final, le véhicule se divise en quatre espaces. Derrière le poste de conduite, quatre sièges passagers ont été conservés. L’accès central ouvre sur un espace accueil qui distribue à gauche sur une salle de formation pouvant accueillir dix personnes et à droite sur le simulateur. Les utilisateurs prennent place sur un authentique poste de conduite, face à trois écrans géants. Au travers de 50 scénarios, les conducteurs peuvent éprouver leurs comportements dans trois types de situations: accident, écoconduite et manoeuvre. Le simulateur décortique leur conduite de manière fine. "Il agit généralement comme un révélateur. La possibilité offerte de repasser la scène vécue, accompagnée d’une analyse fine, notamment des temps de réaction constituent un vrai plus", souligne Stéphane Develter, de Develer Innovation.

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Auteur

  • David Reibenberg
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