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Le monde sans Grèce

La rentrée scolaire s’achève à peine qu’un premier bulletin de notes (très) médiocres est déjà tombé. Première remarque, les banques françaises sont reléguées au dernier rang et coiffées d’un bonnet d’âne par nos sacro-saintes agences de notation. Autres observations: les marchés qui ne savent plus vraiment à qui vendre leurs portefeuilles d’actions – et d’obligations d’État –, une flopée de pays européens qui s’interrogent franchement sur leur sortie de la zone euro, un plan de mesures drastiques pour 2012 (du jamais-vu depuis les années trente!) et un gazole dont le prix ne baisse toujours pas. Ça fait beaucoup. Alors, du haut de l’estrade, nos maîtres d’école (ou ceux qui briguent le poste) nous vantent les futurs bienfaits de la fameuse "règle d’or". Là, je lève la main et m’interroge. À voir le cours atteint par ce métal précieux, je crains que cette règle ne nous coûte un peu plus cher que la normale, qu’elle risque même de nous faire (très) mal aux doigts. D’autant que peu de gens dans mon entourage ont des amis africains pour remplir leurs valises, histoire de redorer les fins de mois. Dommage que cette ambiance délétère plombe toutes les perspectives, car les fondamentaux de l’économie ne sont finalement pas si mauvais. L’industrie hexagonale n’est pas la plus à plaindre, et il manque juste un petit coup de pouce au pouvoir d’achat pour que les Français se remettent à consommer, et donc à relancer la croissance. Quant aux banques, plutôt que de les laisser s’adonner au dangereux jeu informatique du "qui perd, gagne", sans doute devrait-on simplement leur imposer de réinvestir dans le monde réel de l’entreprise et des particuliers en mal de fonds, voire de crédits. Enfin, l’exemple grec est aussi révélateur de méthodes qui auraient plutôt tendance à tuer le patient qu’à le sauver. Si le gouvernement de la plus vieille démocratie du monde doit certes repenser son mode de gestion et sa fiscalité, étrangler la population et les petites entreprises n’est pas une solution, à moins qu’il soit question de rayer le pays de la carte. Heureusement, d’ici là, les armateurs auront pris le large pour voguer sous d’autres pavillons, bien plus complaisants. Et dire qu’il y a presque 3000 ans la Grèce faisait figure d’exemple. Inquiétant non? Espérons que l’histoire ne se répète pas éternellement?

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Auteur

  • Pierre Cossard
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