Le mois d’octobre est par tradition celui des grands rendez-vous, et je ne pense pas à celui des primaires socialistes. Mais plutôt aux congrès et salons qui font l’actualité de notre secteur. À Strasbourg, les portes des 23e Rencontres nationales du transport public (lire p. 6 à 22) se referment à peine que celles de Busworld, à Courtrai, s’ouvrent déjà. Un événement majeur dans l’univers de l’autocar européen, lui-même précédé de peu par le congrès de la FNTV. Autant dire que l’ensemble de la filière bouillonne de réflexions, de déclarations et de présentations de nouveautés technologiques en tout genre qui feront les transports publics de demain. Depuis des semaines déjà, votre magazine passe en revue, interview après interview, les stratégies des différents ténors du secteur. Celle de Jérôme Gallot, directeur général du jeune géant Veolia Transdev, vient boucler cette série particulièrement instructive quant aux préoccupations réelles des grands groupes qui composent le paysage français et international. Quels enseignements peut-on tirer de l’ensemble des propos ainsi tenus au fil des dernières semaines? Prudence, gestion rigoureuse et développement d’une offre multiservice. Voici sans doute les trois grands axes qui semblent devoir déterminer la politique des grands noms du transport français. Prudence dans les propos toujours, car le monde politique qui préside aux destinées du transport collectif évolue dans la perception des charges qui lui sont confiées. Gestion rigoureuse, car en ces temps de crise des finances publiques, qu’elles soient nationales ou territoriales, il paraît hors de question de dépenser à tort et à travers l’argent du contribuable. Offre multiservice enfin, car les "bonnes pratiques" mises en avant au cours des dernières manifestations mettent clairement en lumière la complémentarité des modes, lourds, légers et doux. Au fond, le client souhaite aujourd’hui plus que jamais un transport collectif fluide qui réponde à ses besoins du moment selon l’humeur et la nécessité. Opérateurs et autorités organisatrices l’ont compris. C’est simple, le plus difficile reste à faire: appliquer le principe.
