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Vélogik, chef de rayon

Modes doux En 2008, Franck Brédy et Gwendal Carabœuf créent la société Vélogik. L’idée est de promouvoir les déplacements à vélo surtout dans les zones urbaines. La société lyonnaise est parvenue à s’imposer auprès des collectivités, des entreprises et des particuliers.

FAIRE évoluer les habitudes de déplacements au travail en proposant le vélo comme solution alternative à la voiture dans les zones urbaines ou péri-urbaines, tel est le pari des deux cofondateurs de Vélogik. Et quoi de plus logique que d’avoir choisi l’agglomération lyonnaise pour lieu d’expérimentation de ce système innovant. Première des grandes villes à avoir adopté en 2005 le vélo en libre-service Vélo’V, Lyon présente sur la base de cette antériorité une expérience remarquée doublée d’une taille imposante. Après quelques années de rodage, Vélogik a conclu des accords pour la gestion des flottes de vélos à Cannes, Vienne ou Châtellerault. Et 2011 s’est achevée de manière plutôt profitable pour la société, qui vient de remporter sept nouveaux marchés avec des collectivités locales. Aujourd’hui, Vélogik s’affiche donc dans la région Rhône-Alpes, en Île-de-France, Poitou-Charentes, Champagne-Ardenne et Provence-Alpes-Côte-d’Azur. Grâce au soutien financier de la région Rhône-Alpes, d’Oséo et de l’Ademe, la société pourrait bien voir ses activités passer à la vitesse supérieure.

L’exemple lyonnais en tête de peloton

L’offre proposée est du sur mesure. D’une façon générale, elle consiste à gérer des flottes de vélos, dont Vélogik n’est pas propriétaire. Une offre justifiée par le fait que de plus en plus de collectivités territoriales souhaitent répondre aux problématiques de transport par des solutions de développement durable. Ainsi, le Grand Lyon a voté en novembre dernier un dispositif d’aide financière afin de rendre davantage accessible le vélo à assistance électrique auprès de la population. Avec d’autres initiatives, il a pour objectif de faire passer la part des déplacements quotidiens à vélo de l’agglomération de 2,5 % aujourd’hui à 7,5 % en 2020. Pour y parvenir, la collectivité propose une prime à l’achat de 250 euros pour les 1 000 premiers candidats s’équipant d’un vélo électrique. Ce coup de pouce, démarré au 1er janvier, sera accessible à tous les habitants de plus de 18 ans sur présentation de la facture acquittée et de la signature d’une convention avec le Grand Lyon. Il illustre bien la convergence des intérêts politiques de la majorité des agglomérations françaises, avec l’intérêt de l’offre Vélogik. Pour accompagner cette initiative lyonnaise, la société propose une offre complémentaire à la prime à l’achat proposée par le Grand Lyon: “Les Lyonnais qui s’équiperont auprès de Vélogik bénéficieront de 10 % d’avantage client”, annonce Franck Brédy. En fait, Vélogik met en œuvre un accord passé avec Mobiky Tech, fabricant français de vélos traditionnels à assistance électrique et de vélos pliants électriques, qui travaille avec Vélogik depuis 2010. Le fabricant propose déjà sa production aux collectivités et entreprises. Mobiky Tech, notamment grâce à ses vélos peu encombrants, s’est peu à peu affirmé comme l’un des fleurons de la technologie française du secteur, rivalisant avec ses concurrents internationaux.

Les industriels favorables

Les entreprises se sont aussi familiarisées peu à peu avec ce nouveau mode de déplacement, substituant aux véhicules motorisés des vélos à assistance électrique. Ainsi, dans la région lyonnaise, après Renault Trucks à Vénissieux, puis Ikea à Saint-Priest, le site industriel de Rhodia Belle-Étoile à Saint-Fons vient de s’équiper d’une flotte d’une quinzaine de vélos. Vélogik s’est également diversifié en proposant ses offres à d’autres secteurs, tels que ceux des regroupements de personnes comme l’Association pour l’insertion sociale et professionnelle des handicapés ou le Service de maintien à domicile, en équipant ses salariés pour leurs visites quotidiennes. Même certains établissements de tourisme font appel à nos services. “C’est le cas de la résidence de tourisme Destination Ailleurs à Bédouin (07) qui s’est équipée d’une flotte d’une dizaine de vélos à assistance électrique”, souligne Vélogik.

Selon ses promoteurs, et d’une façon globale, les solutions Vélogik répondent à plusieurs objectifs. Au niveau environnemental, elles représentent une atténuation de l’émission des gaz à effet de serre. Elles participent aussi au décongestionnement et au désengorgement de la circulation urbaine. Enfin, d’un point de vue économique, rien ne s’oppose à ce que ces systèmes de locations de vélos puissent être organisés en partenariat avec les systèmes de location de vélo à la demande de type Vélo’V ou Vélib’, en complément des divers systèmes de transport en commun. “Mais il est vrai que nos services s’adressent en complément de ceux de vélos en libre-service pour des collectivités de grande taille ou aux autres qui n’ont pas la surface ou les moyens suffisants pour implanter ce type de service”, reconnaît Gwendal Carabœuf.

EXPRESS
SEAFRANCE

LA SNCF POURRAIT ÊTRE MISE À CONTRIBUTION

Rebondissements en cascade dans l’affaire SeaFrance. Le gouvernement a décidé le 2 janvier de soutenir de manière active le projet de société coopérative ouvrière (Scop) présenté par la CFDT Maritime Nord, dans le but de sauver les 880 emplois de l’entreprise en liquidation judiciaire depuis le 16 novembre 2011; pour ce faire, le président Nicolas Sarkozy a demandé dans une lettre à la SNCF (maison-mère de SeaFrance) que soit mise en place "une indemnisation supra-légale exceptionnelle", c’est-à-dire de verser notamment aux employés des indemnités de cessation d’activité de l’ordre de 50 000 à 60 000 euros par salarié. Ces derniers seraient ensuite libres de verser la somme perçue au capital de la Scop. La SNCF pourrait également demander, "pour être payée, à se voir attribuer les bateaux" de SeaFrance et les relouer par la suite à la Scop, a précisé sur RMC la ministre des Transports, Nathalie Kosciusko-Morizet. Face à ce revirement politique, le tribunal de commerce qui devait statuer sur le sort de SeaFrance le 3 janvier a décidé de reporter sa décision au 9 janvier. Dans une lettre ouverte, les porteurs du projet de la Scop ont, quant à eux qualifié d’"irréalisable" la proposition du gouvernement, "en raison de l’insécurité juridique qu’elle engendre". Pourtant, cette suggestion semble être l’ultime espoir qui pourrait sauver la compagnie maritime. En effet, le projet de la Scop ne bénéficie pour l’instant que d’un financement de 100 000 euros et de 11 millions d’euros d’engagement de la part des collectivités, sur les 50 millions nécessaires.

Vénissieux roule en petite reine

Depuis presque un an maintenant, les agents de la ville de Vénissieux, dans la banlieue sud de Lyon, se déplacent grâce à des vélos à assistance électrique. Ceux-ci sont disponibles en libre-service, à la mairie, mais aussi au service des sports. Une initiative qui remonte à un peu plus de deux ans, suite à un audit énergétique global, mené par la municipalité. ’Nous nous sommes renseignés auprès d’une autre collectivité utilisant ce système, pour connaître un peu mieux la démarche et nous nous sommes lancés dans cette expérience verte", explique Marie-Joséphine Omer, chargée de mission maîtrise de l’énergie à la ville de Vénissieux. Après une consultation de marché public, l’offre proposée par Vélogik a été retenue parmi trois autres dossiers en juillet 2010.

Après quelques ajustements, le dispositif est aujourd’hui bien rodé et parti pour se développer. Plus d’une vingtaine d’agents municipaux se sont familiarisés avec ces deux-roues et privilégient ce mode de déplacement pour leurs besoins professionnels. Un système qui a d’autant plus d’avenir que Vénissieux s’est engagé dans un "plan climat" et que ce dispositif s’y intègre parfaitement. La flotte de vélos à assistance électrique doit passer d’ici à 2014 de 5 à 10, avec l’objectif d’avoir plus d’une trentaine d’utilisateurs réguliers. L’achat de vélos traditionnels est également envisagé pour permettre aux agents de police municipale d’effectuer leur patrouille.

Récompensée et élue Talent du vélo 2011

Lors du dernier congrès du Club des villes et territoires cyclables, l’Association des maires de villes et banlieues de France a récompensé l’implication de Vélogik pour le développement de l’usage du vélo urbain au quotidien, que ce soit pour les employés municipaux, les membres d’associations, voire le personnel d’entreprises…

En chiffres

Nombre de salariés: 5

Nombre de références clients: plus de 40

Chiffre d’affaires 2010: 210 000 euros

Chiffre d’affaires 2011: 300 000 euros

Plus de 150 vélos installés dans toute la France

Panier moyen pour l’installation d’une flotte de vélos et son entretien: 15 000 euros.

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Auteur

  • Jean-François Bélanger
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