Choix de société À la question de savoir qui est le pilote à bord de la navette des transports de voyageurs, les réponses des candidats en lice s’orientent globalement vers une extension du concept de gouvernance qui ne concernerait plus seulement le transport mais l’ensemble de la chaîne de mobilité, tous modes confondus.
INTUITIVEMENT liée aux ressources financières, la problématique de la gouvernance a également nourri les réflexions des challengers. Convergeant sur la pertinence de créer une autorité organisatrice de la mobilité durable, le PS, l’UMP et EELV la doterait de compétences élargies puisqu’elle prendrait ainsi la main sur un champ d’intervention étendu à la voirie ou la tarification, et travaillerait en étroite collaboration avec d’autres composantes de la politique locale comme l’urbanisme ou le développement économique et social.
À l’échelle supérieure, les propositions des candidats portent aussi sur la sempiternelle question de la remise en cause de la décentralisation initiée par la loi Defferre le 2 mars 1982, puis par la réforme de la décentralisation du gouvernement Raffarin entre 2002 et 2004, complétée par la loi constitutionnelle du 28 mars 2003 conduisant à l’autonomie financière des trois échelons de collectivités locales. Vingt ans plus tard, deux visions s’opposent: l’UMP qui rejette toute modification liée à la décentralisation et le Front de Gauche qui propose de la réorganiser autour d’un principe de coopération. En outre, l’idée de faire participer les usagers à la gouvernance est défendue par Debout la France qui envisage même de créer un ministère de l’Aménagement du territoire comme fer de lance de la politique locale. Enfin, côté Front National, les opérateurs ont du souci à se faire puisque le cahier des charges pourrait se durcir au nom de l’amélioration de la qualité de service.
– Oui à la création d’autorités organisatrices de mobilité durable dans les agglomérations de plus de 100 000 habitants en charge des transports publics, des systèmes d’autopartage, du covoiturage, des vélos en libre-service, du stationnement et de la voirie.
– Oui au renforcement de la loi SRU (loi Solidarité et renouvellement urbain) et aux Scot (Schémas de cohérence territoriale) pour offrir plus de densité urbaine.
– Non à la remise en cause de la décentralisation.
– Déléguer aux régions la compétence tarifaire.
– Expérimenter une structure de pilotage sur les lignes A et B du RER parisien conjointes entre la SNCF, la RATP et RFF.
– Oui à la continuité territoriale en matière de transport.
– Durcissement des cahiers des charges pour les opérateurs privés en charge de missions de service public.
– Création d’un pôle national des transports publics.
– Création d’un nouveau statut d’Établissement public local citoyen inspiré des Épic dirigés par les collectivités, les salariés et les usagers.
– Abrogation de la réforme 2010 des collectivités territoriales et organisation de la décentralisation en fonction du principe de proximité et de coopération.
– Oui à la mise en place d’autorités organisatrices de la mobilité durable ayant aussi la main sur la tarification.
– Introduire des conseils d’usagers chargés de défendre les intérêts des usagers des services publics, avec un représentant au conseil d’administration.
– Créer un ministère de l’Aménagement du Territoire regroupant les compétences et les attributions du logement, de la ville, des transports, de l’équipement et du tourisme.
– Introduire des conseils d’usagers chargés de défendre les intérêts des usagers des services publics, avec un représentant au conseil d’administration.
– Créer un ministère de l’Aménagement du Territoire regroupant les compétences et les attributions du logement, de la ville, des transports, de l’équipement et du tourisme.
