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Cinq prétendants pour un sacre

Versailles Le Bus Euro Test 2012 vient de s’achever à Versailles. Organisé par la rédaction de Bus & Car en partenariat avec le réseau Phébus (Keolis), il a mis aux prises le gratin de l’industrie de l’autobus: Irisbus, Man, Mercedes, VDL et Volvo. Cinq têtes pour une seule couronne qui sera remise en septembre à l’IAA de Hanovre.

À VILLE de monarque, plateau royal. Tel aurait pu être le slogan du Bus Euro Test 2012. La compétition qui a permis de désigner le Bus of the Year 2013 (le nom du vainqueur sera dévoilé dans le no 910) a été organisée à Versailles, par la rédaction de Bus & Car. Cette course au sacre pouvait difficilement être plus relevée avec quatre des cinq principaux animateurs du marché européen de l’urbain (Irisbus, Man, Mercedes et Volvo) et VDL, le tenant du titre. Leurs véhicules ont été éprouvés par la vingtaine de journalistes qui compose le jury pendant trois jours sur le réseau de Phébus (Keolis), empruntant un parcours exigeant au cœur de la royale citée.

Hybrides et compagnie

Ceux qui se montrent encore sceptiques sur l’avenir des bus hybrides auraient eu tout intérêt à venir faire un tour sur le dépôt de Phébus. Sur les cinq véhicules engagés, trois s’affichaient avec cette solution: le Citelis d’Irisbus, le Lion’s City de Man et le 7 900 de Volvo. Pour faire face à cette armada verte (tant dans l’esprit que sur le plan de la carrosserie), Mercedes a opposé son nouveau Citaro avec un moteur Euro 6. Ainsi, la marque à l’étoile a mis en avant ce bon vieux diesel au firmament des performances environnementales. Si VDL est venu défendre sa couronne avec un modèle Euro 5 EEV, des plus classiques en comparaison, le Citea LLE (Light Low Entry) n’est pas un bleu en matière de qualité verte. Ce véhicule affiche un poids plume qui permet au constructeur de revendiquer une baisse de consommation digne d’un hybride.

Tous aptes pour la France

C’est assez rare pour le souligner, tous les véhicules en lice sont potentiellement disponibles sur le marché français. Il serait presque injurieux de présenter le Citelis. Lancé en 2006, il est sans aucun doute l’autobus le plus vendu dans l’Hexagone… dans sa version diesel. L’hybride demande à être connu et commence à s’inviter sur les réseaux, même s’il s’est fait doubler par Heuliez Bus sur l’affaire dijonnaise (102 véhicules). La notoriété du Citaro n’est pas plus à faire. Il s’agit de l’autobus le plus vendu en Europe et la version dévoilée en 2011 s’est inscrite dans la droite ligne commerciale de son prédécesseur… dans sa version Euro 5. Le modèle Euro 6 mis en compétition ne devrait pas titiller les envies des donneurs d’ordres soucieux de maîtriser au mieux leurs dépenses.

Avec son Lion’s City, Man ne peut également guère faire office de curiosité. Le modèle a été adopté à plusieurs reprises par la RATP et d’autres réseaux provinciaux. L’opérateur parisien exploite même un modèle hybride identique à celui engagé à Versailles. Pour accompagner ces trois leaders du marché français, le Bus Euro Test accueillait également Volvo avec le 7 900 hybride. Pour introduire dans l’Hexagone son modèle lancé à Courtrai en octobre 2011, le Suédois compte sélectionner les appels d’offres et les réseaux aptes à expérimenter son modèle. Cette stratégie parcimonieuse peut surprendre car, au niveau européen, Volvo obtient de bons résultats commerciaux en matière d’hybrides. Un marché qu’il avait commencé à aborder dès 2007. Dans le même esprit, VDL a encore tout à gagner en matière d’urbain en France. Le tenant du titre n’a absolument pas profité de son sacre de 2011 avec le Citea SLF. En dévoilant le Citea LLE (ex-Ambassador) également présenté lors du Salon européen de la mobilité, il montre qu’il est capable de proposer une gamme, et le choix du Low Entry pourrait constituer une bonne porte d’entrée hexagonale.

Un sacre à enjeux multiples

Pour ces cinq prétendants au trône, les enjeux diffèrent. Le sacre d’Irisbus, Man ou Volvo viendrait notamment valider un choix technologique en matière d’hybridation: le partenariat avec BAE pour le Dauphin, le choix des supercapacités pour l’industriel allemand ou l’hybride parallèle développé en interne pour le Suédois. La victoire de Mercedes serait certainement perçue comme un bon présage pour la nouvelle génération du Citaro. Mercedes, qui compte avec ce véhicule établir un nouveau standard en matière d’autobus, n’en attend pas moins. VDL est certainement le plus décontracté des cinq participants. Titré deux années de suite avec le Citea SLF, puis avec le Futura 2 dans la catégorie autocar, il brigue une audacieuse et historique passe de trois et n’aurait pas à rougir de céder sa place de monarque à un de ces prestigieux vassaux.

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Auteur

  • Par David Reibenberg, Jean-Philippe Pastre, Visavu
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