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Un Diabolo, une fois!

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Un Diabolo, une fois!

Crédit photo Michel Chlastacz

Belgique Le 7 juin 2012 l’aéroport national de Bruxelles est entré dans la grande vitesse ferroviaire. Il fut aussi le premier au monde à s’équiper d’une liaison ferroviaire urbaine (1), en 1958.

LE 7 juin dernier, le roi Albert II de Belgique inaugurait le Diabolo, un nouveau complexe de raccordements ferroviaires à grande vitesse totalisant plus de 24 km s’ajoutant à la liaison existante, l’ensemble des axes convergeant vers une nouvelle gare aéroportuaire souterraine dotée de trois voies et de deux quais de 425 m de longueur. Gare installée au cœur du système, au niveau – 1 de la tour Diamant, plate-forme de connexion qui relie les différents niveaux du bâtiment aéroportuaire.

Le Diabolo, appellation liée à son tracé qui évoque la silhouette du jeu du même nom, relie les lignes à grande vitesse Bruxelles/Louvain/Liège/Cologne et Bruxelles/ Anvers. La LGV Nord Europe Paris/ Bruxelles étant accessible via la ligne de jonction traversant Bruxelles. Au point de vue des relations internationales à grande vitesse, le Diabolo permet d’établir de nouveaux itinéraires Paris/Bruxelles/Liège/Cologne et Paris/Bruxelles/Anvers/Amsterdam desservant tout l’aéroport de Bruxelles. “Une situation qui, si une volonté commune se mettait en place, pourrait favoriser une formidable synergie entre les aéroports de Roissy Charles-de-Gaulle, Bruxelles National et Amsterdam Schiphol (2) qui se trouvent désormais chacun entre une heure et une heure trente de trajet l’un de l’autre”, constate Jan Van der Cruysse, porte-parole de l’aéroport de Bruxelles.

Tout le pays en profite

Alors qu’une première étape du projet avait permis, dès 2005, de réduire de quinze à quarante minutes les relations entre l’aéroport bruxellois et l’est de la Belgique (Louvain et Liège), l’achèvement du Diabolo profite désormais au nord du pays, Anvers et Malines se trouvant désormais à dix et trente minutes de train de l’aéroport, soit un gain moyen d’une demi-heure de temps de trajet. En attendant une double et dernière phase en 2015 et 2016 avec la création du tunnel et de la jonction urbaine Watermaël/Schuman/Josaphat, puis du “by-pass” de Malines. Deux opérations qui permettront respectivement une liaison directe en quinze minutes entre l’aéroport et le quartier des institutions européennes et d’accélérer le transit par Malines des trains directs entre Anvers et l’aéroport.

Ces itinéraires, dont les emprises sont déjà préparées, ajoutent de nouvelles infrastructures à celles qui viennent d’être mises en service. Comme les deux grands viaducs et les sept ponts totalisant près de 1,5 km et le double tunnel de 1,07 km qui dessert la gare et passe sous les pistes aéroportuaires (3), la ligne étant ensuite installée sur la bande médiane de l’autoroute A 19 (Bruxelles-Anvers).

Dans cet investissement qui totalise 678 millions d’euros, 290 millions d’euros sont l’objet d’un partenariat public privé d’une durée de trente-cinq ans entre Infrabel, gestionnaire des infrastructures ferroviaires belges, et la société Northern Diabolo SA, qui réunit des investisseurs et un groupe de constructeurs dans lequel figure le Français Vinci.

En outre, des lignes de bus urbains et de cars interurbains desservent l’aéroport. Et sa zone d’activité qui totalise 30 000 emplois est irriguée quotidiennement par 1 000 relations d’autobus du réseau régional De Lijn!

Trois aéroports qui totalisent des trafics annuels de près de 130 millions de passagers et de 4 millions de tonnes de fret.

Le passage du tunnel du Diabolo sous la zone du fret aérien laisse envisager la possibilité d’une gare ferroviaire fret aéroportuaire qui pourrait être intégrée au projet de réseau fret à grande vitesse Carex.

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  • Michel Chlastacz
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