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L’Aquitaine comme tête de pont des régions

Précurseur Seul conseil régional à participer au projet @-car, l’Aquitaine rend compte aux autres régions de l’avancée du projet. Elle plaide pour un véhicule plus confortable pour assurer les longues liaisons entre ses grandes villes.

Parmi les différentes collectivités qui planchent sur le projet @-car, le seul conseil régional représenté est celui de l’Aquitaine. Pas vraiment le fruit du hasard quand on sait que le département de la Gironde est particulièrement à la pointe sur le sujet. Avec la Cub (Communauté urbaine de Bordeaux), les trois collectivités se retrouvent régulièrement pour échanger sur leurs problématiques de transport. Il y a plusieurs années, elles ont mis en place Mouvable, association support de la conférence des autorités organisatrices de transports de l’agglomération bordelaise. « Le département de la Gironde faisait partie des départements à l’initiative du projet @-car », se souvient Olivier Goudichaud, chargé de mission au conseil régional de l’Aquitaine, en charge des lignes régulières. « Ils pensaient, depuis le début, qu’ils devaient s’entourer du plus grand nombre de partenaires pour être pertinents vis-à-vis des industriels. Laurence Pariès, directrice des transports terrestres de la Gironde, nous a donc approchés très rapidement. Je pense m’être joint au groupe de travail dès la deuxième réunion. »

Échanges avec les autres régions via l’ARF

Si les autres conseils régionaux n’ont pas suivi le mouvement, ce n’est pas par désintérêt. Les autres régions « suivent le projet d’autocar du futur depuis le début, explique Olivier Goudichaud. Mais par manque de temps ou de ressources humaines, elles n’ont pas encore eu le temps d’envoyer un représentant. L’Association des régions de France (ARF) s’intéresse particulièrement au dossier. Dans le cadre des groupes de travail qui sont mis en place au sein de cette institution, je suis devenu en quelque sorte le porte-parole du projet @-car. Je rends compte à mes collègues en charge du transport routier des avancées du dossier. »

Pour le responsable aquitain, l’absence de ses homologues des autres régions n’est pas un handicap. « À ce stade de notre réflexion, il n’est pas forcément pertinent que les représentants de 100 départements et 22 régions soient tous autour de la table. »

Si Olivier Goudichaud suit le projet depuis le début, c’est certes parce qu’il côtoie depuis longtemps Laurence Pariès, mais c’est aussi parce que sa collectivité « partage à 100 % la philosophie du projet. Nous faisons, comme nos collègues du groupe de travail@-car, le constat que l’autocar ne bénéficie pas des avantages du ferroviaire, ni même de l’aéronautique. L’image de ce mode de transport est souvent assimilée à un mode réservé aux scolaires ou à un mode subi, que l’on prend quand on n’a pas le choix. Nous sommes tous d’accord pour dire qu’il faut faire évoluer l’autocar. »

Des prestations dignes de l’aéronautique

En tant que représentant de l’Aquitaine, Olivier Goudichaud ne peut avoir tout à fait les mêmes attentes que ses collègues dont les collectivités couvrent des territoires plus petits. Pas grand-chose de commun, on l’imagine aisément, entre un département petit et urbanisé comme le Rhône et la 3e région de France métropolitaine par la taille, mais qui compte peu de centres urbains. « Certes, l’enjeu urbain nous intéresse, déclare Olivier Goudichaud. Mais nous souhaitons également répondre à la problématique des liaisons interurbaines, entre deux préfectures par exemple. Cela relève davantage de nos missions. » Pour répondre à cet enjeu, il estime que la priorité est de faire un véhicule confortable et attractif. « Entre Pau et Agen par exemple, il faut compter un temps de trajet de 3 heures. Il n’est pas nécessaire de disposer d’un véhicule de grande capacité, mais d’un car avec des prestations dignes d’un train, voire du secteur aéronautique. Il faut donc travailler sur la sellerie, la sonorisation, les outils numériques… »

En nous décrivant ce que serait l’autocar idéal du futur, Olivier Goudichaud reconnaît qu’il n’a pas forcément la même approche que ses collègues des autres départements. Mais selon lui, « le projet est complexe et aussi multiple. Il ne s’agit pas forcément de faire un véhicule unique. Il faudra bien un châssis et une carrosserie, mais l’essentiel est dans les “briques” que l’on met autour: les systèmes d’informatique embarquée, la diffusion de contenu… Tout le monde va en profiter. »

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Auteur

  • Yann Buanec
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