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La mobilité cherche à intégrer tous ses modes

Nouveaux outils Bus, tramway, vélo, autopartage: comment permettre au voyageur urbain d’utiliser de manière transparente et simple tout le panel de modes de transports proposés sur son territoire? La question des outils de mobilité intégrée a été l’un des thèmes du congrès de l’UITP. Les industriels et les PME ont mis en lumière leurs efforts dans ce domaine.

Après avoir diversifié les modes de transports des voyageurs urbains, les transports publics cherchent désormais à leur apporter les outils nécessaires pour mieux les intégrer dans leurs usages quotidiens. Une tendance que le salon de l’UITP de Genève a reflété, à commencer par le palmarès du prix « Grow with Public Transport International Awards », qui a récompensé six initiatives parmi les 240 ayant candidaté. Celle du gestionnaire du réseau urbain de Singapour, Land Transport Authority (LTA) a porté sur le développement d’une application pour les téléphones mobiles, MyTransport.SG. Elle permet aux voyageurs en transport en commun, aux cyclistes ou aux automobilistes, de mieux préparer et d’organiser leur itinéraire, en fonction des éventuels incidents, bouchons ou même des heures de pointe. L’application reprend le principe de l’open data (voir nos pages sur les conférences de l’UITP) pour obtenir des éléments d’information provenant d’autres prestataires tiers. La philosophie de l’open data a également été appliquée par la société IVU Traffic Technologies AG, basée à Berlin, récompensée pour sa solution IVU.realtime, utilisée par Transports for London, et destinée en premier lieu au gestionnaire du réseau de transports. Open Data for London Buses permet d’obtenir en temps réel la position des bus dans la capitale londonienne. Les informations peuvent être réutilisées de manière transparente par des applications extérieures « et la solution pourrait devenir le futur standard pour le secteur du transport public ».

Les applis comme supports privilégiés

Davantage tourné vers les médias sociaux, l’application développée par les chemins de fer suisses CFF a elle aussi été récompensée. Le principe de « SBB.Connect travelling with friends » est simple: en signalant en ligne sa présence dans un train, sous la forme d’un « check-in » comme le propose habituellement Facebook ou Four­square pour les restaurants ou les commerces, le voyageur peut savoir si certains de ses amis sont également présents dans le même train pour pouvoir voyager ensemble. Cet aspect de nouvelles mobilités, certains acteurs traditionnels du transport urbain ont décidé de l’intégrer dans leurs projets. Une Smart et un vélo électriques cohabitaient avec un Citaro 2 sur le stand de Mercedes-Benz à l’UITP: tout un symbole pour illustrer la volonté récente du groupe Daimler, maison mère de Mercedes-Benz, de s’inscrire plus largement dans cette dynamique de mobilité élargie. Le groupe allemand a réuni ses deux projets actuels, l’autopartage en Smart électrique car2go et l’application multimodale Moovel, sous la responsabilité d’une filiale dédiée, Daimler Mobility Services. Utilisée à Stuttgart, Berlin, ainsi que dans deux autres régions allemandes, Moovel vise à intégrer les informations de plusieurs modes de transport au sein de sa seule plate-forme. Qu’il s’agisse de services propres à Daimler comme du service d’autopartage car2go, ou de services tiers comme les réseaux de transports publics des villes partenaires.

La billettique multimodale aux quatre coins du globe

Sur smartphones ou non, la billettique reste néanmoins un élément central pour faire de la mobilité intégrée une réalité. Thales a par exemple mis en avant ses solutions de billettique sans contact inter-opérateurs, comme celle utilisée aujourd’hui aux Pays-Bas: une carte sans contact permet d’utiliser tous les transports à l’échelle nationale, aussi bien dans les bus urbains, les réseaux de tram, métros voire de trains sur petites et longues distances. Aux antipodes, l’agglomération d’Auckland en Nouvelle-Zélande, a choisi une billettique commune entre réseaux d’autobus, de trains et de bateaux, un système appelé AT HOP. Enfin, Thales a aussi présenté son dernier né, le système M-Topup de billettique rechargeable via téléphone portable. L’inter-opératibilité est aussi mise en avant par le Canadien Trapeze: pour la billettique unique Hélvétique, il a développé avec la société Suisse Albis Technologies le système ComfoAccess. L’idée est que le voyageur paie après avoir « consommé » son transport. Il lui suffit de se doter d’une carte à puce sans contact qui s’active à la montée et à la descente du bus ou aux portiques de filtrage en gares.

Cofely Ineo mise sur l’autopartage « zen »

Avec sa marque ZenGo, le groupe Cofely Ineo s’affiche sur l’ensemble du sujet de l’autopartage: études, déploiement, supervision voire exploitation. En décembre 2012, l’agglomération d’Angoulême (6 stations, 13 véhicules), puis en avril 2013 la Région Poitou-Charentes (7 stations, 13 bornes de recharge, 40 véhicules Mia électriques) ont franchi le pas sous la marque commerciale Mobilivolt. Cofely Ineo agit alors comme un délégataire de service public, la collectivité faisant l’acquisition des véhicules.

Jean-Philippe Pastre

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  • Bruno Gomes, Jean-Philippe Pastre
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