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La FNTV prépare son congrès

Autocars Le 21e congrès de la Fédération nationale des transports de voyageurs se tiendra le 16 octobre à Paris. Pour cet opus, l’organisation professionnelle a misé sur l’avenir avec un titre explicite: « Autocar et mobilité de demain: le rendez-vous à ne pas manquer! » Projet de loi de décentralisation, hiérarchisation du schéma national des infrastructures de transport, dialogue entre les transports urbains et non urbains, intermodalité, etc, sont autant de sujets qui s’inviteront dans les échanges de cette journée.

Si l’édition précédente faisait coïncider les vingt ans d’existence de la Fédération nationale des transports de voyageurs (FNTV) et les trente ans de la loi d’orientation des transports intérieurs (LOTI), l’organisation professionnelle joue cette année la carte de la prospection avec un slogan explicite: « Autocar et mobilité de demain: le rendez-vous à ne pas manquer! » « L’intermodalité, la place de la route par rapport au train, le phénomène de périurbanisation, etc, sont des sujets que l’on traite toute l’année, le congrès constitue un point d’orgue de notre action d’influence, c’est ce qui en fait un évènement particulier », soutient la FNTV dans le descriptif de son congrès qui se tiendra le 16 octobre à la Maison de la chimie à Paris.

Une LOTI dépoussiérée?

Le congrès de 2012 avait rassemblé 550 adhérents autour de thèmes comme la gouvernance, la montée en puissance des sociétés publiques locales, le retour des régies, le renouveau des gares routières ou l’ouverture des lignes inter-régionales et nationales. L’actualité sera encore la trame de cet opus avec notamment des discussions autour du projet de loi de décentralisation ou la hiérarchisation du schéma national des infrastructures de transport (Snit). « Cette année, nous sommes face à un paradoxe qui préoccupe notre fédération: d’un côté les contraintes sur les entreprises et les difficultés qu’elles rencontrent n’ont peut être jamais été aussi importantes, de l’autre il y a des possibilités de développement pour nos activités. Dans une situation comme celle-ci, nous serons particulièrement pro-actifs, le volet 1 de la décentralisation et la sortie du Snit sont les premières occasions qui se présentent à nous pour réussir à faire parler de l’autocar », plaide la fédération.

Comme l’an dernier, c’est Frédéric Cuvillier, ministre des Transports, qui introduira cette journée. Une occasion de vérifier si l’acte III de la décentralisation, actuellement débattu à l’Assemblée nationale, est en passe de « dépoussiérer la LOTI » comme il le promettait lors du précédent congrès (Bus & Car no 914). Un an après l’arrivée du nouveau gouvernement, le paysage politique a notamment été marqué par la récente remise du rapport de la sénatrice Anne-Lise Campion sur l’accessibilité, le lancement de la réforme ferroviaire, les arbitrages du Grand Paris ou l’adoption de la dépénalisation du stationnement. « Dans un souci de renforcement de l’action publique, l’autocar ne doit pas être oublié », martèle la FNTV.

Un travail de lobbying

Assurant que l’autocar est désormais parvenu à s’imposer comme un mode de transport performant, alors qu’il était perçu comme un moyen de transport archaïque ou réservé aux seuls transports scolaires il y a encore quelques années, la fédération pointe une tendance européenne en sa faveur, notamment en Allemagne, en Espagne et en Italie où le transport par autocar constitue une sérieuse alternative à la voiture particulière. « En France, les initiatives se sont multipliées et font aujourd’hui de l’autocar un allié de choix pour réussir le transfert modal », précise-t-elle. D’où l’intérêt de s’engouffrer dans la brèche législative et institutionnelle pour porter des propositions communes à la profession. « Les politiques répondent présents à nos sollicitations parce qu’ils souhaitent aussi communiquer sur leurs projets et leurs réalisations, le congrès devient à ce moment-là l’occasion d’un débat pour les transports non urbains », résume la FNTV dans sa présentation.

Ce 21e congrés sera donc un lieu d’échange où seront traités les possibilités de dialogue entre les transports urbains et non urbains, le travail parlementaire sur les métropoles, le développement des dessertes périurbaines, la complémentarité entre les villes moyennes et le réseau départemental ou bien encore la coordination régionale des transports.

Déjà abordée de manière transversale lors du précédent congrès, la longue distance reviendra en force dans les discussions de l’édition 2013. « L’ouverture du cabotage sur les lignes internationales est une avancée encore timide. Elle n’est pas à la hauteur des performances de l’autocar (…). Bon nombre de régions se sont impliquées dans une politique en faveur du transport routier de voyageurs qui vient compléter leur offre ferroviaire au-delà des seuls services de substitution », rappelle la fédération.

Par conséquent, son verdict est clair?: l’autocar s’impose comme un mode adapté à la multimodalité attendue de pied ferme par les voyageurs, en particulier par ceux qui sont dans l’impossibilité de se déplacer ou ceux qui sont prisonniers de la voiture faute d’autre solution.

Demain, l’autocar

Regrettant que les notions de site propre, de priorité aux feux, de voie réservée et de parking de covoiturage soient un peu trop fréquemment associées aux modes lourds comme le tramway et le bus urbains, la FNTV soutient que ces outils « sont pourtant des indispensables pour améliorer la performance du transport routier de voyageurs en matière de temps de parcours, de régularité ou de facilité d’accès? » Pour illustrer cette nécessité, la FNTV s’est engagée dans un travail d’étude sur les infrastructures routières de transport en amont de son congrès et invitera les participants à découvrir quelques expériences, réalisations ou projets qui lui semblent particulièrement aboutis. Parmi ces expériences, le parking + réseau transports collectifs, familièrement baptisé P+R, de la ligne Saint-Gervais-Genève lancé en mai 2011. Concrètement, ce P+R propose aux usagers une aire de stationnement de 75 places, avec une possibilité d’extension à 150 places. Les usagers de la ligne bénéficient de cinq allers-retours quotidiens entre la gare SNCF du Fayet et la gare routière de Genève avec des temps de parcours de 1h20 en heures creuses et 1h30 en heures de pointe, contre de 1h25 à 1h35 en TER.

Autre exemple: le transport en site propre de l’ouest Strasbourgeois (TSPO) qui comprend, sur la RD1004 entre Wasselonne et Ittenheim, un site propre (couloir bus) le long des routes existantes, sans réduction de leur capacité actuelle puisque le nombre de voies sera maintenu. Seront spécialement dédiés à cette ligne des aménagements donnant la priorité aux bus pour franchir les carrefours importants dans les différentes communes traversées, un parking relais de 300 places, des équipements pour le stationnement des vélos, dix stations d’arrêt totalement équipées avec des abris voyageurs, des panneaux d’information en temps réel, des bornes billettiques sur les quais pour le rechargement des titres de transport (badgéo et ticket électronique sans contact), et enfin la mise en service d’autocars.

Pour l’heure, cette première phase a été déclarée d’utilité publique en janvier 2012 et les travaux ont été engagés fin 2012. De son côté, la deuxième phase d’aménagement concerne la section de transition Ittenheim-Strasbourg sur la RN4 et l’A351, et prévoit des voies aménagées pour le TSPO en lieu et place des bandes d’arrêt d’urgence actuelles le long de l’A351. Cette section devrait être soumise à une enquête d’utilité publique en 2014 pour un début des travaux en 2015 et une mise en service programmée en 2018.

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Auteur

  • Diane Isabelle Lautrédou
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