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Le discours de la méthode

Interview Arnaud Rabier, secrétaire général d’Agir pour le transport public, est un des architectes du développement de l’association. Bilan et perspectives.

Comment caractériser cette 26e édition des Journées Agir?

Le choix du titre « Un savoir-faire local au service des territoires » pour cette édition me paraît emblématique de l’étape franchie par notre association. Aujourd’hui, les collectivités montrent qu’elles savent gérer l’ensemble des modes de transport. Par ailleurs, nous pouvons nous féliciter du fait que la mutualisation s’accélère à travers le développement de la centrale d’achat.

Gille Bourdouleix annonce qu’Agir va désormais se pencher sur le ferroviaire, votre association ne franchit-elle pas là un pas très important?

Parmi nos 130 adhérents, nous avons déjà la région Paca qui vient de créer un Epic pour gérer certaines liaisons ferroviaires, la régie des Bouches-du-Rhône qui exploite du transport de marchandise sur rail et plusieurs autres collectivités qui s’interrogent. Il semble donc logique que nous montions un groupe de travail sur le ferroviaire, à partir des compétences existantes déjà en interne. Nos adhérents ont besoin d’échange et d’assistance dans ce domaine, nous allons donc mettre en place un petit groupe de spécialistes pour la rentrée prochaine. Dans le même ordre d’idée, nous allons aussi créer au sein d’Agir un groupe des grands réseaux dans lequel nous accueillerons aussi des réseaux étrangers qui ont frappé à notre porte: Bruxelles, Lausanne, Barcelone ou Ottawa par exemple.

Quel premier bilan tirez-vous concernant la centrale d’achat?

À ce jour, une cinquantaine de nos adhérents ont eu recours à la centrale d’achat. À travers elle, nous avons vendu 200 véhicules, du carburant, des assurances ou des tenues pour les conducteurs. C’est une structure qui équilibre ses comptes. Côté catalogue, nous allons référencer, d’ici début 2014, tout ce qui concerne l’univers des logiciels dans le monde des transports. Enfin, nous allons aussi nous lancer dans l’abribus.

Vous venez d’emménager dans de nouveaux locaux, est-ce pour accueillir une équipe de permanents fortement renforcée?

Bien sûr. Agir a enregistré une croissance forte ces quatre dernières années, passant de 60 à 130 adhérents, ce qui a multiplié les besoins et les demandes. L’équipe s’est donc étoffée et nous sommes passés de 5 à 12 personnes dans le même temps, dont cinq juristes pour conseiller les collectivités en matière d’appels d’offres.

Agir est membre de l’UITP, que retirez-vous de cette présence?

Cela nous permet de suivre de près les dossiers qui nous concernent, après tout, nous avons les mêmes problématiques que n’importe quel opérateur. Par ailleurs, notre présence permet parfois d’atténuer quelque peu certaines prises de position des groupes sur les questions concernant l’opérateur interne.

Quel retour avez-vous de vos adhérents concernant les effets de la crise économique sur leurs obligations en matière de transport collectif?

Nous pouvons simplement constater que les AO sont aujourd’hui moins enclines à payer le prix fort pour des prestations en matière de transport. Le système de la délégation n’est pas forcément remis en cause, mais il y a clairement davantage de contrôles. Par ailleurs, l’extension des PTU a fragilisé certains équilibres, puisqu’il a fallu augmenter l’offre sans recettes supplémentaires. Autant dire qu’il va falloir faire très attention aux coûts dans les mois et les années à venir.

Vous n’avez pas souhaité participer à l’étude lancée par le cabinet Jonction visant à élaborer une grille de comparaison entre les différents modes de gestion, pourquoi?

Nous avons estimé que le cahier des charges élaboré manquait d’objectivité. Par ailleurs, nous manquons quelque peu de confiance dans l’utilisation qui sera faite des chiffres obtenus. Pour répondre à cette initiative, nous avons donc décidé de produire, début 2014, une étude tirant le bilan du travail réalisé à Saumur, Saint-Brieux et en Ille-et-Vilaine. Nous aurons alors quelques bonnes bases comparatives.

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Auteur

  • Pierre Cossard
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