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« Nous réfléchissons à un nouveau car scolaire et interurbain »

Interview Après une forte hausse, en 2013, de ses immatriculations en France, MAN s’attend à un exercice 2014 moins actif. Sans pouvoir compenser le recul prévu des ventes réalisées via son partenaire Fast Concept Car en grande difficulté, Rolf Riedinger compte toutefois sur les bus urbains hybrides et GNV pour atténuer les pertes. En attendant l’arrivée d’un nouveau véhicule scolaire Intercity en 2015…

Tour d’horizon avec le directeur commercial de MAN Car et Bus en France, Rolf Riedinger.

L’année 2013 a été bonne pour MAN Cars et Bus, avec une progression de 75 % de ses immatriculations en France. Quelles sont vos perspectives pour 2014?

2014 sera une année de transition pendant laquelle nous nous concentrerons davantage sur l’urbain et les autocars de ligne et de tourisme. Les difficultés rencontrées par notre partenaire Fast Concept Car nous obligent à revoir notre stratégie sur le segment scolaire. Nous y sommes présents par son intermédiaire, à travers les châssis MAN que nous lui fournissons pour ses modèles Starter et qu’il ne pourra plus produire chez Carrier Carrosserie. Nous nous attendons logiquement à des ventes en recul sur ce produit, et c’est pourquoi nous accentuerons nos efforts sur les autres segments, urbain et autocar. Quitte à voir nos immatriculations reculer en 2014 pour mieux rebondir en 2015 avec probablement un nouveau produit Intercity scolaire.

Pouvez-nous nous en dire davantage sur ce nouveau car?

Comme nous l’avions déjà annoncé, des développements sont en cours pour un produit Intercity chez MAN, mais nous réfléchissons désormais pour en élargir le positionnement et aussi pouvoir le proposer en scolaire. C’est finalement une chance pour MAN de lancer un produit nouveau, capable de couvrir tout le segment de l’Intercity, du scolaire à la ligne TER. Si la coopération avec Fast Concept Car doit s’arrêter, alors il nous faut développer de nouveaux produits, soit en interne, soit à travers un nouveau partenaire, et nous sommes ouverts à toutes les options de partenariat. Nous n’avons pas encore de réponse définitive à cette question.

Quel est dans ce cas l’avenir de votre partenariat avec Fast Concept Car?

Nous avons de très bonnes relations avec Fast Concept Car avec qui nous travaillons très bien, mais la société est en procédure de sauvegarde et nous restons attentifs à l’évolution de sa situation. Ce partenariat justifiait que nous ne développions pas notre propre produit, mais nous devons aujourd’hui revoir cette situation pour ne pas êtres absents de ce segment très important pour MAN. Nous avons été très surpris par l’enchaînement des mauvaises nouvelles pour Fast Concept Car, puisque nous n’en avions pas eu connaissance à Busworld Courtrai, soit une quinzaine de jours avant qu’elles ne soient rendues publiques. C’est un partenaire de longue date que nous n’abandonnons pas, mais sa situation est totalement incertaine.

Vous parlez d’accentuer vos efforts sur le segment urbain, quels seront vos axes prioritaires?

Nous sommes en mesure de proposer tous les types de bus urbains en Euro VI, ce qui est un vrai avantage. En France, lors des appels d’offres, nous souhaitons par exemple présenter plus souvent notre midicar Lion’s City M A66, proposé en 4 longueurs de 8,5 m à 10,5 m pour 20 à 30 places. Depuis 2013, il est carrossé par un nouveau partenaire portugais, en remplacement de Göppel, ce qui nous permet de le positionner à meilleur coût sur le marché français. Mais cette année, notre priorité sera de nous positionner systématiquement sur les marchés de bus GNV en France. C’est une technologie que nous maîtrisons parfaitement, nous sommes leader en Europe sur le GNV avec de fortes implantations en Allemagne, aux Pays-Bas et dans les pays scandinaves.

Comment expliquez-vous l’absence de MAN sur le marché français du GNV depuis plusieurs années?

Dans la plupart des pays européens, l’enfûtage des véhicules GNV s’effectue par l’avant, mais en France, il est déporté à l’arrière. Nous venons d’adapter nos équipements pour permettre ce mode d’enfûtage, cela nous ouvre les portes du marché français. Les opportunités sont nombreuses et nous répondrons présents, comme par exemple pour le marché de 25 bus articulés GNV à Bordeaux, les renouvellements à Strasbourg ou encore le parc GNV de Nantes.

Vous attendez-vous à d’autres marchés en hybride?

Oui, le marché de l’hybride devrait connaître un vrai décollage cette année. On sent une volonté pour rattraper un certain retard, comme on a pu le voir avec la RATP qui décide de se concentrer sur l’hybride et le GNV, ou bien le Sytral à Lyon qui mène une expérimentation avec l’un de nos véhicules. Ce sont à chaque fois de grands volumes de commandes possibles, mais il y a aussi des villes de plus petites tailles qui s’interrogent sur l’hybride, comme Grenoble ou Angoulême.

Comment répondez-vous aux questions des élus et des opérateurs sur les bus électriques, très attendus mais pas encore prêts technologiquement?

Notre modèle Lion’s City Hybride permet d’assurer une transition vers les futurs modes de propulsion électrique. Nous suivons les évolutions des matériels de stockage d’énergie et nous attendons des gains de performance de gestion de l’énergie, mais aussi de leurs propriétés écologiques. Notre hybride sériel permet de changer rapidement de mode de stockage. Sans être présent sur le 100 % électrique, nous serons prêts le moment venu, comme pour faire évoluer nos Lion’s City Hybrides.

Sur le marché des autocars, MAN est le 4e constructeur français, en incluant Neoplan. Comment envisagez-vous l’année 2014?

Les modèles de nos deux marques MAN et Neoplan sont prêts en Euro VI et en équipements pour l’accessibilité, nous avons donc de bonnes opportunités à saisir. Leur valeur est de plus en plus reconnue sur le marché, l’an dernier nous avons signé 60 immatriculations du MAN Lion’s Coach et 35 pour le Lion’s Regio. Nous sommes très satisfaits des performances du Lion’s Coach. Il est certain que le marché est plus difficile pour le Lion’s Regio, un peu suréquipé comparé à la concurrence très agressive, c’est pourquoi nous attendons avec impatience notre nouveau produit Intercity, probablement en 2015. Enfin, le Neoplan Jetliner s’installe à son rythme. Nous nous attendons donc à un certain dynamisme du marché en 2014, lié à la réglementation sur les équipements UFR, et à celle portant sur les ceintures de sécurité à bord qui concernera surtout les véhicules scolaires et le bas de gamme Intercity.

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Auteur

  • Bruno Gomes
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