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Trois options pour relier Bordeaux à son aéroport

Interconnexion En attendant le choix du mode de transport, tram ou BHNS, l’expérimentation du Bluetram du groupe Bolloré devrait voir le jour en 2015.

Le serpent de mer de la liaison entre Bordeaux et son aéroport est sur le point de trouver son épilogue. Actuellement, la plateforme aéroportuaire de Mérignac est accessible via une ligne de bus du réseau TBC (tram et bus de la Cub à 1,40 € le ticket). Elle est reliée à la ligne A du tramway et à une navette qui effectue un aller-retour toutes les 45 minutes jusqu’à la gare (7 € le trajet). « Ma priorité absolue est de trouver une solution pour relier l’aéroport de Mérignac à Bordeaux », a déclaré Vincent Feltesse, président de la communauté urbaine de Bordeaux (Cub), lors d’une conférence de presse le 17 février. Sa préférence va vers l’extension de la ligne A du tramway qui passe à 4,7 km de l’aéroport. Le chantier représenterait un budget de 105 millions d’euros, et peut-être moins si un système de voie unique s’avère suffisant. Il faudrait 52 minutes pour relier la gare Saint-Jean à l’aéroport, 38 minutes depuis l’hôtel de ville. Cette solution a aussi la préférence d’Alain Juppé, vice-président de la Cub.

L’aéroport de Bordeaux-Mérignac a accueilli 4,3 millions de voyageurs en 2013. Vincent Feltesse n’écarte pas la possibilité de mettre en place un BHNS. Il en coûterait deux fois moins cher: 52 millions d’euros. Mais la rupture de charge pourrait être pénalisante, le temps de trajet atteindrait 58 minutes depuis la gare et 43 minutes depuis l’hôtel de ville.

Les deux options envisagées permettraient aussi la desserte de la zone aéroportuaire où 20 000 salariés ne bénéficient pour l’instant que d’une offre de transport par bus. « La question des zones d’activités économiques est importante et elle n’avait pas été suffisamment prise en compte jusqu’à présent, indique Vincent Feltesse. Ce sujet sera évoqué avec les deux candidats à la future DSP. »

Le 3 février, Keolis et Transdev ont remis leurs offres et les négociations doivent débuter en avril. À Mérignac, le sujet de la desserte des zones d’activités économiques est d’autant plus important que Thales doit implanter ses 2 000 salariés girondins sur un nouveau site en 2017, et que Dassault a programmé l’extension de son usine.

Investissement porté par le groupe Bolloré

« Mais quel que soit le choix qui sera effectué, on parle d’un horizon 2018 ou 2019, explique Vincent Feltesse. C’est trop lointain ». La ligne à grande vitesse est attendue pour 2017 à Bordeaux et les représentants économiques locaux réclament une liaison entre l’aéroport et la gare à cette échéance. Bonne nouvelle pour eux: Vincent Feltesse veut aller encore plus vite. « Il faut que nous soyons plus performants dès le dernier trimestre 2015, lorsque nous accueillerons le congrès mondial ITS. Je m’engage à ce qu’une liaison directe avec Bluetram soit mise en place d’ici là. »

Début janvier à Bordeaux, Vincent Bolloré avait annoncé qu’il était prêt à prendre à sa charge la totalité de l’investissement. Depuis, des fonctionnaires de la Cub sont allés rencontrer les équipes de l’industriel et les discussions se sont avérées fructueuses. Les navettes électriques de Vincent Bolloré pourraient relier le centre-ville à l’aéroport en 30 à 45 minutes, sur un tracé partiellement en site propre.

Pour atteindre l’objectif de la demi-heure de trajet, la Cub envisage l’aménagement de couloirs de bus et le déploiement du système SAEIV (système d’aide à l’exploitation et à l’information voyageurs). « L’exploitation des Bluetram sera concédée », déclare Gérard Chausset, vice-président de la Cub en charge des transports de demain. « Sans doute sur le modèle du JetBus dont la CCI a attribué la gestion à Keolis. »

Connexion avec la gare de Pessac Alouette

Une autre option envisageable rapidement est de relier par bus l’aéroport à la gare de Pessac Alouette, à 8 km. Le TER met ensuite 9 minutes pour se rendre à la gare Saint-Jean. Une convention a été signée en décembre par la Cub, la région Aquitaine et la SNCF pour permettre un cadencement en gare de Pessac Alouette.

Pour le Bluetram, comme pour le bus vers Pessac Alouette, une billettique unique devrait être mise en place. De plus, l’utilisation d’une troisième voie ou de la bande d’arrêt d’urgence de la rocade est envisagée. Le dossier est actuellement à l’étude sur le bureau de la DIRA (direction interdépartementale des routes Atlantique).

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Auteur

  • Yann Buanec
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