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Grandes marées

Difficile de noyer le poisson, le soir du second tour des élections municipales, pour les tenants de la majorité au pouvoir. L’animal est alors plus que fringant, tout barbotant qu’il est dans la fameuse vague bleue qui a recouvert le pays. Au-delà de cette première considération, ce retournement politique majeur aura des implications bien plus profondes qu’il n’y paraît. On sait déjà que le Sénat, renouvelé en partie dès septembre, devrait basculer à droite.

En 2015, pour les élections régionales, les projections donnent d’ores et déjà entre 15 et 20 régions de retour dans le giron de la droite. Un ressac qui impactera directement l’univers des transports publics tel que nous le connaissons aujourd’hui. Mieux, dans les semaines à venir, combien d’intercommunalités vont-elles aussi changer de couleur? Un retournement qui pourrait même avoir lieu autour d’agglomérations dans lesquelles quelques ténors socialistes ont réussi à se maintenir, comme à Lyon ou Strasbourg. Et que dire du Grand Paris qui pourrait lui aussi basculer à droite depuis que les digues de la ceinture rouge ont cédé. Il faut en prendre conscience, c’est bien tout l’avenir des futures métropoles qui se joue désormais au fil des changements d’équilibre. Rarement, les remous d’un scrutin local auront abouti aussi vite à un tsunami d’une telle ampleur sur l’organisation politique – et administrative – du pays.

À l’heure où sont écrites ces lignes, le raz-de-marée a bien entendu emporté le gouvernement Ayrault, et sans doute quelques-uns des projets de loi dont il était porteur.

Sous la direction de Manuel Valls, nouveau Premier ministre, 16 ministres se partagent désormais les principaux maroquins.

La logique veut que ce soit à Ségolène Royal, ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie, qu’échoie la tutelle du transport. Au vu des enjeux économiques, et écologiques, portés par ce secteur, les acteurs apprécieront qu’il n’ait été cité dans aucun des intitulés régaliens.

Aurait-on oublié, à l’Élysée ou à Matignon, que le transport fut bien au cœur de nombreux débats et que l’absence ou l’inadéquation des transports publics est un vrai facteur d’irritation pour l’électeur? Décidément, les grandes marées laissent toujours plein de choses échouées sur les plages…

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Auteur

  • Pierre Cossard
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