Occupant le fauteuil de maire depuis 2001, Martine Aubry convoitait un troisième mandat sous l’étiquette PS, Parti radical de gauche (PRG) et Mouvement républicain et citoyen (MRC). Face à elle, Jean-René Lecerf, candidat UMP, UDI et Divers droite, nourrissait la même ambition. Alors qu’elle envisageait de doubler la ligne 1 du métro, d’augmenter les capacités de la ligne 2 ou de créer une boucle cyclable connectée aux villes voisines, son rival plaidait pour un renfort du réseau de transport, une uniformisation des pratiques des modes doux ou un développement de la gratuité dans les navettes de centre-ville.
Au sortir des urnes, les électeurs ont tranché en faveur de la liste de gauche qui a remporté 52,06 % des voix contre 29,72 % pour celle de droite. Un scrutin au cours duquel s’est également invité Éric Dillies, tête de liste du FN dont le score avoisinait 19 % au second tour, remportant dans la foulée 5 sièges au conseil municipal contre 9 pour la droite et 47 pour la gauche. Si cette dernière est parvenue à conserver la mairie, elle devra encore batailler pour rester majoritaire au sein de la communauté urbaine. En effet, en périphérie, elle a certes percé dans des communes comme Don, Salomé, Willems ou Vendeville dès le premier tour, mais n’est pas parvenue à conserver Tourcoing ni Roubaix. D’autres villes comme Loos, Wavrin, Halluin font également parti des 12 communes ayant basculées.
Conclusion: la communauté urbaine de Lille, qui compte 85 communes, se partage entre 64 élus de droite et 65 de gauche. Le match risque d’être serré au moment du verdict le 18 avril.