Élections Sur le front politique, les deux dernières semaines ont été riches en rebondissements. Entre recul historique de la gauche aux élections municipales, remaniement gouvernemental et probable basculement du Sénat dans l’opposition dans six mois, les cartes de la gouvernance ont été rebattues à tous les échelons. Une nouvelle donne qui se répercutera aussi sur le terrain de la mobilité.
« Vague bleue », « victoire de l’abstention », « débâcle de la gauche » ou « percée frontiste ». Au soir du deuxième tour des élections municipales, les commentaires allaient bon train. Et ce n’était que le début d’une série de réactions en chaîne. Alors que le gouvernement Ayrault présentait sa démission dans la journée du 31 mars, Manuel Valls reprenait le flambeau dans la foulée, avec pour première mission de constituer, selon les mots prononcés le jour même par François Hollande, un « gouvernement de combat ». Au fil des heures, la liste des conséquences de ces élections sur le paysage politique ne cessait de s’allonger: quels étaient les ministres les plus menacés? Quels seraient les grands vainqueurs? Des retours sont-ils à prévoir? Les ministres verts claqueraient-ils la porte? Autant de questions qui ont trouvé réponse moins de 24 heures plus tard.
Outre le probable basculement du Sénat dans l’opposition lors du prochain renouvellement dans six mois, l’autre inconnue sous-jacente à ce scrutin concerne les communautés urbaines dont les conseillers ont été élus pour la première fois au suffrage universel. En effet, au regard des résultats sur les 14 principaux conseils d’agglomérations, 6 pourraient d’ores et déjà revenir à droite: Paris, Aix-Marseille, Bordeaux, Lille, Toulouse, Nice et peut-être Lyon. Le paysage politique métropolitain pourrait donc changer du tout au tout. Enfin, à moyen terme, la simplification territoriale, tant attendue, sera peut-être plus facile à mettre en œuvre politiquement, la majorité des collectivités amenées à disparaître ou à fusionner étant désormais dans l’opposition…
