Salon Transports Publics Dans un contexte difficile de grève générale à la SNCF, cette nouvelle édition, peut-être un peu moins riche que d’habitude et certainement moins fréquentée (malgré le maintien par les organisateurs d’un objectif à 10 000 visiteurs), met en lumière, d’une part un foisonnement d’innovations industrielles, et d’autre part un vaste chantier de réflexions et d’interrogations sur l’organisation et le financement du secteur.
Le secrétaire d’État aux Transports, Frédéric Cuvillier, a répondu succinctement aux demandes des acteurs de la profession lors de son discours d’inauguration du salon Transports Publics qui s’est tenu du 10 au 12 juin 2014 à Paris.
C’est désormais devenu une tradition. Pour l’inauguration de la 24e édition du salon Transports Publics, Frédéric Cuvillier avait fait le déplacement. Une occasion qu’a saisie le Groupement des autorités responsables de transport (Gart), par la voix de son président Roland Ries, pour rappeler à au secrétaire d’État les demandes de la profession en matière de transport public. Et notamment celles de revenir sur l’augmentation de la TVA « qui représente un surcoût de 300 millions d’euros pour les autorités organisatrices », ou encore de remettre au goût du jour l’écotaxe, qui devait permettre le « financement du troisième appel à projets, sur lequel l’État s’est engagé ».
Mais à ces sollicitations, et tout en reconnaissant la justesse de nombre des demandes formulées, Frédéric Cuvillier a été clair: « Je ne ferai que les survoler. Ne m’en veuillez pas, elles portent en leur sein des débats. Et c’est au sein du parlement que ces débats seront adaptés ». Ainsi, au niveau de l’écotaxe par exemple: « Je sais combien cette question du financement des infrastructures est centrale, notamment depuis la suspension de ce qui était un vote unanime au parlement, une acceptation dans les différentes catégories de la population, avec un message clair que l’utilisation économique du système devait participer à l’aménagement du territoire ».
De même, à la demande de Roland Ries de nommer « rapidement un délégué interministériel autour de la question de la dépénalisation du stationnement », Frédéric Cuvillier s’est contenté de rappeler que « ce sera très prochainement le cas, André Vallini [secrétaire d’État chargé de la réforme territoriale, ndlr], aura à le nommer d’ici peu ». Le secrétaire d’État a enfin tenu à rappeler son soutien à la réforme ferroviaire qui sera discutée en première lecture à l’Assemblée nationale les 17, 18 et 19 juin prochains: « Lorsqu’un système est lesté par 40 milliards d’euros de dettes, avec comme perspective d’atteindre rapidement les 80 milliards, alors une réforme doit se faire. C’est un engagement, une responsabilité ».
Et de conclure: « Je m’étais préparé à un propos qui serait bref. Les problèmes, les enjeux sont à ce point nombreux qu’il m’en aurait été fait reproche, et je ne veux pas que vous ayez une occasion supplémentaire pour peut-être considérer que le discours ministériel est soit trop light, soit pas assez. Mais en tout cas, il est présent à vos côtés, avec engagement et conviction ».
