François Badin résume l’histoire récente des batteries: « La plupart des solutions utilisent la technologie lithium-ion, des alternatives comme le lithium-métal-polymère (fonctionnant à 60 oC environ) sont utilisées avec succès par Bolloré dans ses Bluecar. D’autres solutions, comme les batteries haute température [dites Zebra, ndlr] au Na-NiCl2 (sodium-chlorure de nickel) ont été testées pour des applications autobus Iveco Europolis avec la société Altra S.p.A. de Gènes en Italie(
Selon le groupe Bolloré, « la [batterie] Zebra a aussi la particularité d’être tout solide [comme la technologie de Bolloré, ndlr], mais elle doit toujours être maintenue à très haute température (autour de 300 oC) pour fonctionner correctement. Loin d’une prise, elles perdent 12 % par jour en autodécharge, rien que pour maintenir la chaleur nécessaire à la batterie. »
Alors, pourquoi les batteries des Bluecar doivent-elles être constamment tenues à température (60 oC environ)? « Pour que notre batterie fonctionne dans les meilleures conditions, nous devons lui assurer une conductivité optimale qui est atteinte à partir de 60 oC. C’est la seule limite de notre technologie. On travaille à faire baisser cette température par l’optimisation des polymères qui permettent une meilleure conductivité (le conducteur ionique est un polymère) », explique le service de presse.
François Badin évoque les supercondensateurs: « Les supercondensateurs ont de meilleures performances en puissance que les batteries mais sont moins bons en énergie. Les batteries ont aussi différents comportements: ainsi SAFT pour les applications véhicules propose-t-il en lithium-ion plusieurs typages de batteries différents, depuis les éléments de haute énergie (VLE) pour les applications véhicule électriques, jusqu’aux éléments de très forte puissance pour applications véhicules hybrides (VLP ou VLV).
Une telle gamme permet de proposer des solutions adaptées aux contraintes des applications, notamment en jouant sur le rapport puissance/énergie massique des éléments. […]. On cherche également à augmenter la plage d’utilisation des batteries. Sur un hybride rechargeable type Opel Ampera/Chevrolet Volt, on arrive à 50 %, contre de l’ordre de 10 à 20 % sur les premières Toyota Prius. Un véhicule électrique pur peut aller jusqu’à 90 %! »
(*) Les navettes Iveco Europolis électriques exploitées par les TCL à Lyon avec la technologie Zebra Na-NiCl2 (sodium-chlorure de nickel) ont été remplacées début 2015 par des midibus diesel Euro VI d’origine Heuliez Bus.
