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Quatre bus hybrides en compétition

Transition énergétique En attendant le tout-électrique, les constructeurs ne veulent pas laisser passer leur chance et font valoir les atouts de leurs bus hybrides: économes, silencieux, fiables et disponibles en production de série. Bus & Car propose de comparer quatre hybrides représentatifs de l’offre sur le marché français.

Et si la solution pour réduire les émissions polluantes du transport public était déjà prête? Alors que l’électrique est sur toutes les lèvres, l’offre de bus hybrides diesel-électrique est devenue suffisante sur le marché pour être crédible et dépasser le stade du prototype futuriste qui ne verrait jamais le jour. « Il faut sensibiliser et dédramatiser la complexité de l’hybride », explique Benoît Foulonneau, responsable de projets chez Heuliez Bus. Et il faut rappeler les avantages des bus hybrides: économies de carburant de 30 % en moyenne, silence à l’arrivée et au départ des arrêts (mode Arrive and Go), réduction des émissions de CO2 et de NOx comprises entre 40 et 70 %. Ces avantages ont aussi un intérêt du point de vue des voyageurs, en termes de confort, comme des élus, en termes d’image et de satisfaction aux critères de réduction des émissions polluantes. « La demande s’intensifie, on peut constater dans les appels d’offres un panachage avec les bus diesel, beaucoup veulent expérimenter l’hybride », poursuit le responsable de Heuliez Bus.

En tout cas, les signaux envoyés par plusieurs collectivités depuis deux ans sont plutôt positifs. RATP et Stif (Syndicat des transports d’Île-de-France): marché remporté par MAN, Iveco Bus et Heuliez Bus pour des véhicules hybrides, et en 2012, communauté d’agglomération du Grand Dijon: marché portant sur 102 Heuliez Bus hybrides. L’hybride est lancé en France et Heuliez Bus porté au premier rang dans l’hexagone avec « 200 véhicules et 17,5 millions de kilomètres parcourus ». À Lyon, le Sytral n’a pas encore rendu publics les résultats de ses expérimentations en conditions d’exploitation réalisées sur trois véhicules candidats (MAN, Iveco Bus et Volvo Bus). « La demande pour les énergies renouvelables est croissante dans les grandes villes comme Lyon, Paris, Marseille, mais aussi des villes moyennes comme Périgueux ou Beauvais », explique Alain Court, directeur de la branche cars et bus de MAN Trucks & Bus France.

Une technologie simple, à apprivoiser au volant

Pour faire décoller le marché des hybrides, un autre moyen est de s’assurer que les résultats de baisse de consommation seront au rendez-vous. Et pour y parvenir, les conducteurs sont un maillon indispensable. Car si la technologie des bus hybrides s’appuie finalement sur les bases connues des bus urbains thermiques (moteur, carrosserie, habitacle, équipements) auxquelles sont ajoutées une propulsion électrique et des capacités de recharge depuis des batteries, c’est la prise en main d’un bus hybride par les conducteurs qui doit être expliquée et adaptée.

Les systèmes d’assistance à la conduite proposés pour les versions thermiques s’avèrent indispensables à bord des bus hybrides pour apporter aux conducteurs les notions d’écoconduite et de dosage de puissance lors des phases de démarrage en mode électrique. Depuis cette année, Iveco Bus et Heuliez Bus proposent ainsi en option le module Driver Aid: un afficheur à aiguille sur un fond tricolore vert, orange et rouge remplace le compte-tours classique au tableau de bord pour informer le conducteur en temps réel d’une sollicitation trop forte sur la pédale d’accélérateur pour redémarrer le bus en mode électrique. « Le conducteur a le réflexe d’appuyer à fond sur la pédale, alors qu’un redémarrage en mode électrique implique une pression plus retenue », explique Jean-Marc Boucheret, responsable produits Citybus de Iveco Bus, « c’est un indicateur visuel encore plus important sur un articulé, car le conducteur ne peut entendre le moteur. » Un système aux fonctions similaires est présent à bord des MAN Lion’s City Hybrid. Ces outils servent aussi à rappeler au conducteur l’importance de la recharge d’énergie lors des phases de freinage, un point essentiel du fonctionnement des bus hybrides et qui jouera au final sur leurs atouts clés: les économies de carburant, le confort des passagers et la fluidité de l’exploitation. « La crainte qu’une conduite souple entraîne une baisse de la vitesse commerciale est souvent soulignée, mais ce n’est pas le cas », explique Cédric Leboulenger, responsable commercial bus et cars chez MAN, « l’hybride obtient une vitesse commerciale identique aux bus diesel. »

Le travail de pédagogie et d’explication sur l’utilisation des nouveaux modes d’énergie ne fait que commencer et servira également à la prochaine étape, celle des bus 100 % électriques.

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Auteur

  • Bruno Gomes, Jean-Philippe Pastre
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