Signe de l’intérêt des mairies pour des solutions alternatives au diesel dans les villes, les projets et tests de bus électriques se sont multipliés depuis deux ans. Un appétit dont la source est à chercher dans l’absence d’expérience et de repères techniques des opérateurs et des municipalités pour décider, évaluer et finalement choisir le produit adapté.
Lancé fin 2013 par l’UITP et la Commission européenne, le programme ZeEUS (Zero Emission Urban Bus Systems) s’est précisément fixé l’objectif de répondre, d’ici mars 2017, à plusieurs questions: collecter et mutualiser les résultats de tests d’exploitation de bus électriques dans une dizaine de villes européennes sur de longues périodes, faciliter l’établissement d’un cahier des charges technique en vue d’appels d’offres pour les opérateurs et les municipalités, créer des ponts entre tous les acteurs de la filière du bus électrique (fournisseurs d’énergie, industriels, constructeurs, opérateurs, etc.). Au total, 70 bus électriques circulent dans 10 villes européennes pour tester plusieurs systèmes de recharges et d’approvisionnement.
La RATP, à l’initiative du Stif (Syndicat des transports d’Île-de-France), rejoint le programme européen près d’un an et demi après son démarrage, alors qu’un premier projet français n’a finalement pas été retenu. « Nous l’intégrons pour présenter nos tests futurs sur le Bluebus 12 m de Bolloré, nous suivons de très près le travail fourni dans le cadre de ce programme, il complète nos propres tests lancés sur plusieurs technologies de bus électriques », explique Marie-Claire Dupuis, directrice du matériel roulant de la RATP. « Les bilans techniques de ZEEUS nous aideront également pour établir notre cahier des charges de l’appel d’offres des bus électriques prévus pour fin 2017, et pour répondre aux questions clés que nous cherchons à résoudre: comment spécifier les demandes de performance des bus électriques dans nos appels d’offres techniques pour répondre à nos besoins? »
