Depuis 2013, les transports de Périgueux sont organisés en régie Epic (établissement public à caractère industriel et commercial). Le périmètre de transport urbain (PTU) comporte 33 communes dans la vallée de l’Isle. « Le centre est tout en longueur. Rien n’est plat, si ce n’est au bord de la rivière », a expliqué Nicole Galley-Monfroy, responsable déplacements de la communauté d’agglomération du Grand Périgueux. Jusqu’alors, le réseau Péribus était exploité par une société anonyme locale, filiale de Veolia-Transdev, sous contrat depuis sept ans. Sur ce territoire particulier, « l’offre était plutôt correcte, de 21,36 km par habitant pour un réseau en boucle de 32 km ».
La productivité par véhicule, 29 130 km, était quant à elle jugée insuffisante. « L’objectif était d’optimiser les moyens, de réaliser un projet de plan de déplacement urbain et d’améliorer la qualité de service ». Vaste programme.
Pour « sortir le mammouth de la glace », selon l’expression de Jean-François Larenaudie, vice-président transports de la communauté d’agglomération périgourdine, la collectivité décide de passer toutes ses options au crible en 2012. Reconduisant de six mois le contrat auprès de l’exploitant privé, les élus décident de comparer les fonctionnements en régie directe, en Epic, en délégation de service public (DSP) et en société publique locale (SPL). « Au-delà de la technique, c’était vraiment un choix politique, a rappelé Nicole Galley-Monfroy, Les élus ne voulaient pas se débarrasser d’un contrat, ils désiraient être partie prenante ». Pour la SPL, qui implique au minimum deux partenaires publics, « nous n’avions pas l’habitude de travailler avec d’autres collectivités sur les transports et nous voulions maintenir le syndicat mixte ». Quant à la DSP, malgré deux réponses d’entreprises privées, « les élus avaient l’impression de ne pas avoir de contrôle ». Après comparaison des deux types de régies, c’est l’Epic qui a été retenu.
Après trois ans d’exploitation, la jeune régie est un succès. Partie d’une dotation initiale de 300 000 euros, la première étape a été de racheter le matériel de l’exploitant pour 600 000 euros. Entre 2013 et 2015, la flotte passe de 57 à 59 bus, dont 20 véhicules neufs venus renouveler une partie du parc. Côté effectifs, la collectivité comptait 88 équivalents temps plein en 2013, contre 91 cette année. Enfin, en deux ans, le coût de roulage est passé de 2,76 euros à 2,21 euros. « Le but était de ne pas diminuer le budget transport », a souligné Jean-François Larenaudie. Optimiser, oui, mais sans cesser de se moderniser. La régie se dote d’un système de billettique embarqué, actif d’ici un an, et compte mettre en place un service de covoiturage « d’ici la rentrée ». L’an prochain, la régie réinvestit par ailleurs dans 20 bus neufs, dont deux hybrides. « Nous mutualisons l’achat du carburant, ce qui nous permet de faire une économie de 20 à 30 % », a témoigné l’élu.
Prochain objectif de la collectivité: lutter contre les voitures individuelles qui envahissent le centre-ville grâce à des transports publics attractifs.
Le spécialiste de la billettique Scheidt & Bachmann présentait une alternative originale à la technologie du sans contact, très favorisée sur le marché français. D’autres pays, comme l’Allemagne, ont en revanche privilégié des solutions pragmatiques en augmentant le niveau de sécurité sur un support papier classique, au moyen d’un QR code généré en direct lors de l’achat du billet. Selon Scheidt & Bachmann, cette solution permet de développer une billettique pragmatique mais néanmoins complète, évolutive et sécurisée pour éviter les fraudes internes et externes. À suivre…
Tout n’est pas seulement affaire d’accessibilité dans les transports! Bacqueyrisses a souhaité prendre aussi en considération les problématiques rencontrées par des personnes souffrant d’autres handicaps que ceux liés à la motricité.
Chez Agir, l’industriel présentait un siège équipé d’une boucle auditive qui permet aux personnes malentendantes de capter directement, à travers leurs appareils auditifs, n’importe quelle station radio. Tous les types de véhicules – même les moins de 9 places – peuvent désormais être équipés d’un ou plusieurs sièges, identifiables au moyen d’un pictogramme ad hoc. Le coût oscille entre 600 et 800 euros.
