Arnaud Rabier Le secrétaire général d’Agir peut s’enorgueillir d’un développement à la fois important et constant de l’association dont il a la charge. La création de la centrale d’achats des transports publics (CATP), aujourd’hui cheval de bataille d’Agir, fut aussi une vraie révolution dans le domaine.
Parfois critiquées, toujours très observées, les actions menées par le groupement semblent de toute façon en adéquation avec les besoins du secteur.
Les Journées Agir de Périgueux ont donc permis de faire le point sur les travaux en cours.
Agir compte 172 adhérents, soit 25 de plus que l’an dernier à la même époque. La typologie de nos adhérents s’est par ailleurs fortement diversifiée, puisque nous comptons désormais dans nos rangs aussi bien des urbains que des interurbains et des exploitants, dont un certain nombre d’autocaristes.
La CATP, qui a réalisé un chiffre d’affaires de 60 millions d’euros en 2014, devrait passer le cap des 80 millions cette année, pour 130 clients servis par les sept personnes employées. Nous aurons vendu quelque 500 véhicules pendant cette période et commençons à commercialiser un nombre significatif de systèmes billettiques et SAE.
Nous avons récemment lancé pas moins de sept appels d’offres. Ils portent sur des solutions billettiques, la vidéo protection, les abribus ou les poteaux d’arrêt.
Dès l’année prochaine, nous allons aussi nous lancer dans les véhicules légers à destination des collectivités. Enfin, nous avons aussi lancé un appel d’offres dans le domaine des formations, aussi bien sur les secteurs ferroviaires que routier, à raison d’un lot par activité. Nous avons 40 à 50 offres actuellement en cours d’analyse, les résultats seront dévoilés en septembre.
En fait, notre souci est ailleurs. Cette signature était en discussion depuis déjà quelque temps et l’évolution de l’actualité a fait que nous avons jugé le moment propice. Comme l’ont indiqué Louis Nègre, le président du Gart, et Gilles Bourdoulleix, notre président, dans leurs allocutions, les collectivités ont bien conscience des enjeux écologiques liés au transport et mis en lumière dans le projet de loi sur la transition écologique. En revanche, elles souhaitent vraiment avoir le choix dans le contexte économique contraint qui est le leur. La filière industrielle ne semblant pas réellement prête à répondre à une demande qui peine encore à se définir, nous espérons pouvoir l’aider à travers l’appel à intention.
La prochaine étape consiste donc à clairement participer au développement des alternatives dans la filière. Pour cela, nous nous appuierons sur certains de nos réseaux adhérents qui expérimentent déjà différentes solutions. Nous disposons par ailleurs de plusieurs protocoles d’analyse, de la fabrication à l’exploitation. À vrai dire, la CATP a vocation à devenir européenne, peut-être même dès la fin 2016.
En fait, je pense que nous avons su développer un système que nos adhérents reconnaissent pour son efficacité. Il permet de raccourcir les délais et les sécurise. Nous sommes en quelque sorte devenus des facilitateurs grâce à notre connaissance métier. Par ailleurs, nous les associons à la démarche. À titre d’exemple, toutes les négociations se font chez nos adhérents et pas dans nos locaux, ce qui leur permet, entre autres, de maintenir un lien fort avec les industriels.
Aujourd’hui, grâce à la création d’un laboratoire technique interne à Agir, nous disposons d’experts de qualité pour la réalisation des cahiers des charges. Ils ont un avantage sur d’autres, celui d’être aussi des utilisateurs. Dans le même registre, nous allons mettre l’accent sur le transport à la demande, car cette activité particulière devrait connaître un fort développement pour l’optimisation des réseaux dans le cadre de budgets contraints. Enfin, comme il nous faut faire face à une forte augmentation des demandes en tous genres, nous venons d’embaucher un directeur commercial pour conseiller les collectivités. L’idée est de les aider à adapter leurs besoins à l’existant, et inversement. Là encore, seul un spécialiste du transport pouvait le faire.
Aujourd’hui, nous proposons aux PME qui nous ont rejoints différents audits de réseau pour les aider à répondre aux appels d’offres. La prochaine étape sera la création d’une nouvelle centrale d’achats – son nom reste encore à trouver – au sein de laquelle nous comptons référencer tous les outils utiles et nécessaires aux entreprises du transport routier de voyageurs. Nous travaillons assidûment sur ce dossier et pensons pouvoir présenter une offre cohérente à la rentrée prochaine.
