Le congrès mondial des transports intelligents, qui se tenait du 5 au 9 octobre à Bordeaux, a réuni 10 000 experts et professionnels.
L’échange de données que permet le big data et la géolocalisation était au centre de nombreuses innovations présentées.
On a beaucoup parlé lors de ce congrès. Les experts ont fait un point sur l’état de l’art en matière de transport intelligent. Mais le dialogue s’est aussi beaucoup fait… entre machines. L’ère du big data offre de nouvelles opportunités pour faire communiquer les véhicules entre eux. À voir tout ce qui était présenté à Bordeaux, on comprend que la technologie est prête à nous assurer un avenir plus sûr, plus fluide et plus économe en énergie. Les stars du congrès, sur lesquelles se sont précipités les 203 journalistes accrédités, étaient bien évidemment les voitures autonomes présentées par PSA et Akka Technologies. Mais les navettes sans chauffeur se sont également taillé un beau succès. Les déplacements entre le parc des expositions et le palais des congrès, distants de quelques centaines de mètres, s’effectuaient à bord du minibus sans chauffeur d’EasyMile. À l’intérieur du parc des expositions, les grands groupes spécialistes du sujet cohabitaient avec des PME ou des start-up regroupées sous la bannière d’un pôle de compétitivité ou d’une région. L’Aquitaine, hôte du salon, en a profité pour étaler ses savoir-faire.
Le prochain congrès ITS se déroulera en octobre 2016 à Melbourne.
La vocation première des innovations: améliorer la sécurité et le bien-être des usagers. Dans ce domaine, l’accès à l’information et sa diffusion se révèlent des atouts considérables. Le projet européen Compass4D, qui permet de tester les technologies de communication véhicule-infrastructure, a été présenté lors de ce congrès ITS.
À Bordeaux, la société d’économie mixte Gertrude, qui a en charge la gestion du trafic, est en mesure de communiquer avec votre véhicule. Vous vous apprêtez à vous arrêter à la vue d’un feu rouge? Le système vous indique quelle vitesse adopter pour passer au feu vert dans une poignée de secondes, et en cas d’arrêt, le temps d’attente avant le passage au vert s’affiche sur votre écran.
L’échange de données a aussi vocation à sauver des vies.
Atos a profité du congrès pour présenter sa dernière innovation, conçue avec l’expert des systèmes embarqués Aguila Technologies et le spécialiste de la géolocalisation Geoloc Systems: il s’agit d’Agate (application de géosécurisation adaptée au transport d’enfants).
« Notre service inclut trois choses, explique Franck Potiez, pilote du projet chez Atos. Tout d’abord, un équipement de géolocalisation pour la remontée d’informations. Ensuite, un système de prises de photos envoyées au serveur central pour la levée des doutes et le dimensionnement des interventions en cas d’incident. Et enfin, un système coupe-ceinture et d’ouverture automatique des portes pour faciliter l’évacuation du bus en cas de détresse ».
Dernier exemple avec la start-up bordelaise Qucit. Il y a quelques mois, la société qui développe des outils d’analyse prédictive lançait VCub Predict’, pour connaître à l’avance le nombre de vélos disponibles dans une station VCub, à Bordeaux.
Elle lance aujourd’hui Citypark, une application mobile qui a pour vocation d’optimiser la recherche d’une place de stationnement en ville. Grâce à l’analyse d’un grand nombre de données contextuelles (météo, circulation, événements spéciaux, etc.), ainsi que des données fournies par la communauté de ses utilisateurs, Citypark estime le temps nécessaire pour trouver une place de stationnement.