Les banques refusent d’accorder au concessionnaire Lisea les fonds nécessaires à l’achèvement du chantier, doutant de la pérennité du projet.
La ligne à grande vitesse qui doit relier Paris à Bordeaux en 2 heures à l’été 2017 a donc du plomb dans l’aile. Les banques créancières du chantier Tours-Bordeaux viennent de bloquer le versement des crédits, « en raison des risques qui pèsent sur ce projet », ont-elles déclaré au journal 20 Minutes.
Les banques s’inquiètent de la capacité de Lisea à amortir l’énorme investissement que nécessitent les travaux, soit 3,8 Md€ (sur un projet à 7,8 Md€). Pour rembourser sa dette, l’exploitant compte sur les péages qui lui seront payés à chaque passage de train durant 50 ans. Mais le bras de fer engagé avec la SNCF tourne en sa défaveur, et il n’est pour l’instant prévu que 16,5 TGV directs entre Paris et Bordeaux à partir de l’été 2017.
Un tel cadencement s’avérerait insuffisant pour les comptes de Lisea, avec 210 M€ de recettes annuelles. L’exploitant réclame pour sa part 19 TGV directs chaque jour, pour dégager 250 M€ de chiffre d’affaires annuel.
Le manque à gagner inquiète le consortium bancaire qui met donc un peu plus la pression sur Alain Vidalies, secrétaire d’État en charge des Transports, et Jean Auroux, médiateur dans le dossier de la LGV Tours-Bordeaux, pour trouver une solution.
Personne ne pouvant imaginer que le chantier n’aille pas à son terme, l’État est contraint de s’engager assez rapidement, soit en faveur de la SNCF dont il est l’actionnaire unique, soit en faveur de Lisea dont il garantit la dette à hauteur de 80 %.
Bruno Marguet, actuel vice-président stratégie d’Alstom, est nommé responsable de la transformation digitale.
Patrice Obert, ex-secrétaire général du conseil de l’immobilier de la ville de Paris, devient responsable de la délégation générale à l’éthique de la RATP.
