Critères Les participants ont planché sur les caractéristiques permettant d’identifier une ligne nationale prometteuse.
Piloté par Yvan Lefranc-Morin, directeur du développement de FlixBus France, l’atelier traitant des « critères de choix d’une ligne prometteuse » a fait consensus. Plusieurs leviers de sélection sont ressortis, quantitatif, tout d’abord. « Il faut étudier la population des villes que l’on envisage de traverser », a résumé Yvan Lefranc-Morin. « Les jeunes, les étudiants et les seniors seront probablement surreprésentés dans les cars, même s’il ne faut pas exclure les autres populations. »
Deuxième objectif: analyser les flux de ces populations entre les villes en étudiant la concurrence, comme les trains ou le covoiturage, par exemple. Yvan Lefranc-Morin a par ailleurs rappelé qu’en Allemagne, le covoiturage a été divisé par deux depuis la libéralisation des lignes nationales par autocars, en 2013. « À Paris, entre 18 heures et 20 heures le vendredi soir, on compte 400 voitures qui partent à Lille », a illustré le représentant de FlixBus.
Un autre critère relève de la logistique, les participants de l’atelier ont souligné l’avantage de disposer d’un centre technique à proximité, la présence d’infrastructure comme les gares routières, ou encore la distance de la ligne pour adapter le temps de conduite du chauffeur – et de préférence lui permettre de rentrer chez lui le soir, sans avoir besoin de réserver un hôtel.
Enfin, la réflexion s’est articulée autour d’une logique de mutualisation et d’interconnexion des lignes, le but étant de « proposer une offre la plus complète possible ». Les opérateurs peuvent choisir de créer une ligne sur les axes très prisés en s’exposant à une forte concurrence, ou choisir « des lignes avec moins de potentiel global mais une part de marché plus importante », a-t-il conclu.
