Le 1er février 2015, l’intronisation officielle de l’Arafer, l’Autorité de régulation des activités ferroviaires et routières, a consacré la nouvelle place de la régulation des transports, un secteur quelque peu chamboulé durant les deux dernières années par la réforme ferroviaire qui a réuni RFF et SNCF, puis par la libéralisation des autocars intervilles avec la loi Macron.
Jeune autorité née en 2010, dans la foulée de sa prise en main des autocars, elle a dû intégrer dans son domaine la régulation des concessions autoroutières, et celle, pour le côté français, des relations par le tunnel transmanche, en liaison avec son homologue britannique ORR*.
Parmi les grands chantiers de 2016, Pierre Cardo, président de l’Arafer, a évoqué la refonte de la tarification ferroviaire, la surveillance de la dette du système ferroviaire et les 80 déclarations suivies de 15 saisines des autorités organisatrices de transports pour les lignes d’autocars, demandes qui doivent bénéficier d’une réponse dans les deux mois.
Pour l’Arafer, 2016 sera décidément l’année de l’autocar, puisqu’elle va publier ses premières données sur les lignes d’autocars interurbaines, avant de « dresser un état des gares routières » pour mieux « veiller à leur accessibilité »!
* Une activité transmanche non prévue au budget. Obligerait-elle l’Arafer à « faire la manche », ironisait Pierre Cardo dans son allocution.