La publication des résultats 2015 du groupe Bombardier s’est accompagnée de l’annonce d’une vague massive de suppressions d’emplois: 10 % des effectifs du groupe, soit 7 000 personnes sont concernées. Sur ce total, 3 200 emplois seraient issus du secteur du transport ferroviaire et seraient situés essentiellement au Canada et en Europe, sans précision quant aux sites concernés.
Cette réduction d’effectifs impliquerait des charges de restructuration annuelles de 250 à 300 M$ (270 M€) durant deux années.
Les résultats 2015 du secteur ferroviaire totalisent 45 % des activités du groupe. Ils s’établissent à l’équivalent de 7,46 Md€ contre 8,67 Md en 2014 (-14 %), avec un carnet de commande à hauteur de 27,34 Md€ (-6,5 %) et une marge de 508 M. C’est une marge inférieure de 12 % à celle de 2014, mais qui paradoxalement représente un meilleur rapport avec le chiffre d’affaires, soit 6,8 % contre 6,7 %.
De quoi satisfaire les objectifs de rentabilité de la Caisse (l’équivalent au Québec de notre Caisse des dépôts et consignations) qui a acquis 30 % du capital de Bombardier Transport en novembre 2015! Les emplois semblent payer le coût de la restructuration, d’autant que 2016 devrait être une année de transition, le chiffre d’affaires du secteur ferroviaire restant stable…
