« Le délégataire de service public GR4, dont l’engagement court jusqu’en 2022, s’est engagé à plus de fréquentation », note David Courtine. De fait, la CCPG rémunère en partie GR4, au titre de transport validé dans le véhicule au moment de monter, sur la base de 0,40 € la validation. Une incitation à ne pas frauder et préférer l’abonnement qui a rapporté 1 million d’euros en 2015.
Les projets permettant d’atteindre une meilleure fréquentation mettront l’accent sur l’intermodalité. La construction d’un véritable pôle d’échange à Pré-de-l’Eau (Montbonnot-Saint-Martin) en est l’illustration. Livré en 2019 pour 6 M€, il organisera la rencontre des lignes Transisère (département), Semitag (Métropole de Grenoble), TouGo et Chrono, la future ligne BHNS de Grenoble. « Ce pôle symbolise notre volonté de travailler avec Grenoble. L’usager doit pouvoir arriver et repartir sur de nouveaux territoires sans le sentir, il faut effacer les frontières du transport », explique Pierre-François Tranchand, directeur de la communication. La construction d’un parking relais de 220 places supportera l’afflux de voitures venues rejoindre le pôle. Les mobilités plus écologiques n’ont pas été délaissées, puisqu’un local sécurisé pour 30 vélos sera intégré à la structure, ainsi que quatre bornes de rechargement pour véhicules électriques.
Courant 2017, la stratégie de la communauté de communes du Grésivaudan s’appuiera sur le plan de déplacements urbains (PDU). Ce document d’urbanisme oriente une véritable politique d’aménagement de l’espace, par exemple avec la construction d’entrées et de sorties d’autoroute ou de places de stationnement. Du côté de la loi NOTRe, on s’attend à du changement dans la continuité: « la compétence transport sur les lignes régulières et scolaires remonte du département à la région, qui va sans doute nous les reconfier ensuite. Mais vu que nous gérons déjà certaines lignes pour le département, cela ne changera rien », estime Dominique Flandin-Granget, vice-présidente en charge des transports.