Isilines fait uniquement appel à des sous-traitants. Malgré un parc très récent, la filiale SLO de Transdev a souhaité compléter les dispositifs sécurité avec deux dispositifs communs: une gestion PC sécurité et un système anti-endormissement.
Pour exploiter ses lignes, la société SLO Isilines a fait le choix de la sous-traitance, avec une flotte d’une soixantaine de cars: les deux-tiers sont exploités par la maison mère, Transdev, et le dernier tiers est confié à cinq sous-traitants extérieurs. Un chiffre volontairement restreint. « Nous privilégions un développement contrôlé, à taille humaine, ce qui nous permet de garder la maîtrise de nos coûts d’exploitation et de nos sous-traitants. Ainsi, nous détenons le meilleur taux de remplissage, qui se situe 15 points au-dessus du marché », assure Sébastien Vincent, directeur exploitation du réseau et responsable sécurité d’Isilines. Comment, par contre, instaurer un niveau de sécurité maximal en ne faisant travailler que des sous-traitants? Réponse à travers trois exemples mis en place par la filiale de Transdev.
Les sous-traitants sont soumis à un audit tous les deux ans sur les aspects matériel et sécurité, avec un suivi plus poussé l’année d’après en cas de résultat non satisfaisant. Les nouveaux conducteurs suivent également une formation sur la sécurité, la maîtrise de l’outil embarqué et de relation commerciale. Les cars ne disposent pas de plaquettes d’information, mais une vidéo passe pour indiquer les évacuations d’urgence et le comportement attendu par les voyageurs à bord. La flotte aux couleurs d’Isilines est récente, les plus vieux véhicules datent de la libéralisation du marché, soit trois ans, avec une grande majorité en dessous de deux ans, ce qui lui permet de disposer des équipements les plus récents en matière de sécurité.
Chaque véhicule dispose d’un terminal embarqué, relié à un PC central, qui permet d’enregistrer les montées et descentes des clients et sert de bouton d’alerte en cas de panne, de retard ou de problème majeur. En cas d’alerte, l’exploitation rentre en contact avec le conducteur et la position GPS est retransmise, notamment à l’entreprise gestionnaire. Pour aller plus loin, Isilines s’est associé à la start-up Innov Plus pour équiper tous ses autocars, depuis le printemps dernier, d’un boîtier Toucango. Il fait office d’un assistant de navigation, avec les infos trafic et l’information en temps réel sur les avances ou retards.
Mais sa véritable originalité réside dans sa fonction de reconnaissance faciale, qui permet de faire de la prévention et de la vigilance anti-endormissement. « Nous l’avons testé pendant deux ans avant de les installer dans notre parc. Ces boîtiers détectent à l’aide d’une caméra les signes de fatigue, comme une tête qui dodeline ou le fait de se gratter la nuque, et peuvent envoyer des alertes visuelles, sonores voire vibrantes avec un bracelet connecté Bluetooth », détaille Sébastien Vincent. Les boîtiers ont l’avantage de pouvoir s’installer facilement sur tous types de véhicules (sur un car de remplacement, par exemple). Pour des mesures de confidentialité, il n’y a pas de suivi en temps réel, mais les informations remontées de manière anonyme vont permettre de repérer des zones récurrentes de perte de vigilance et de réétalonner les pauses ou modifier les relais conducteurs.
Faisant partie de la galaxie Transdev, Isilines bénéfice des innovations testées par le groupe. Ainsi, le bracelet connecté développé par Groupeer (cf. article Transdev), pourrait être utilisé pour faire voyager des enfants entre 13 et 16 ans sans accompagnateur (pour l’instant, seuls les mineurs âgés de plus de 16 ans ont le droit de voyager sans être accompagnés par un adulte).
