La Loi NOTRe ayant transféré aux Régions la compétence sur les transports interurbains au 1er janvier 2017 et sur les transports scolaires au 1er septembre 2017, la Région Auvergne-Rhône-Alpes a initié une démarche de réduction des émissions polluantes des transports en expérimentant le recours à des cars au gaz naturel pour véhicules (GNV) en vallée de l’Arve. Outre la quasi-suppression des rejets de particules fines (déjà rendues négligeables par le passage à Euro VI), cette technologie permet de réduire sensiblement les rejets de NOx (oxydes d’azote).
En s’appuyant sur cette expérimentation, il a été décidé de rallonger les durées de marchés en les portant de quatre à huit ans. Cette mesure arrêtée en étroite concertation avec la Fédération nationale des transporteurs de voyageurs (FNTV) a permis de compenser les surcoûts de 30 % constatés pour les premiers marchés au GNV. La Région a, en outre, demandé aux constructeurs de fixer une valeur de reprise des véhicules GNV au bout de huit ans qui soit équivalente à celle pratiquée pour les véhicules équivalents en diesel.
Parallèlement à la mise en place de ces mesures, la Région Auvergne-Rhône-Alpes a financé les méthaniseurs au travers d’une aide de 24 millions d’euros sur la période 2018-2020.
Mi-2020, 104 unités de méthanisation étaient en service et 63 unités en développement (dont les trois quarts en cogénération). L’objectif de 180 unités en 2023 devrait donc largement être dépassé. En passant au bioGNV, les émissions de CO2 des autocars sont en effet réduites de 75 %. Ce dernier chiffre est à mettre en parallèle avec les 17 % de réduction de CO2 obtenus avec le GNV fossile. C’est pourquoi la Région a débuté cette année le déploiement de près de 50 cars au biogaz sur la centaine de cars GNV déjà en exploitation.
