Nous le savons, la mobilité, pèse sur la qualité de l’air et participe au réchauffement climatique. Il convient donc de développer l’usage des carburants alternatifs et renouvelables. Parmi ces derniers, le gaz naturel a, sans conteste, pris une longueur d’avance. Et celle-ci va s’accentuer à la faveur d’une amplification de la production de bioGNV.
Grâce au bioGNV produit et consommé localement, les véhicules GNV sont aussi sobres en émissions de CO2 que les véhicules électriques. Ils couvrent toute la palette des besoins de transport, depuis la desserte des centres-villes aux dessertes interurbaines en passant par la collecte des ordures ménagères. Ces véhicules seront donc au rendez-vous de l’extension programmée des zones à faibles émissions.
Représentant actuellement une part supérieure à 16 % des parcs, les bus GNV vont se développer au cours des prochaines années. La conversion des flottes et leur déploiement au sein des villes moyennes ou importantes, comme Paris, Angers et Troyes, participera à cette forte implantation de ces véhicules décarbonés. Les autocars suivront une même tendance si l’on prend pour base les 91 véhicules existants en février 2018 et les 313 en service deux ans plus tard. Au global, la part du GNV dans les transports lourds pourrait atteindre 30 % à l’horizon 2030, à condition de pousser les efforts déjà réalisés pour mailler le territoire en stations d’avitaillement. Ainsi, aux 250 stations prévues d’ici 2021 pourraient s’en ajouter 1 750 autres à cette même échéance de 2030.
« C’est donc toute une filière qui se met en place pour produire 40 % de bioGNV dans le GNV d’ici à dix ans. Les leviers sont nombreux pour atteindre ces objectifs tout aussi ambitieux que volontaristes:
• une dizaine de nouveaux acteurs industriels rentrent chaque année dans la filière GNV/bioGNV;
• une implication réelle et de plus en plus forte des collectivités territoriales dans le développement du GNV;
• l’analyse du cycle de vie d’un véhicule bioGNV démontre que ce dernier est aussi sobre que son équivalent électrique », explique Jean-Claude Girot, président de l’AFGNV (Association française du gaz naturel véhicules).
Enfin, deux mesures fiscales nationales parachèvent la batterie de mesures propres à soutenir une amplification du développement du GNV dans le TRV et le TRM. La première concerne le gel de la taxe carburant sur le GNV et le bioGNV. La seconde a trait au dispositif de suramortissement dont profitent les transporteurs routiers de voyageurs (TRV) ou de marchandises (TRM). Il leur permet ainsi d’amortir à hauteur de 140 % le coût d’acquisition de leurs véhicules GNV, y compris ceux classés dans la catégorie véhicules utilitaires légers.
Toutes les conditions semblent donc réunies pour favoriser un essor encore plus marqué du GNV au cours des prochaines années. Plus que jamais donc, le GNV, c’est maintenant!
