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Le Puy du Fou: les clés d’une ascension constante

Le Puy du Fou, qui fêtera les 30 ans de sa cinéscénie en 2008, passe à la vitesse supérieure: il ouvre cette année son premier hôtel et affûte les armes qui ont fait son succès. À commencer par sa botte imparable: l’histoire de France.

Ce printemps, Laurent Albert, le directeur général adjoint du Puy du Fou est partout. D’ici l’été, il aura présenté le parc dans 25 salons touristiques, et multiplié les conférences de presse. Pour que le Puy du Fou, une nouvelle fois, “change de dimension”. Le 4e parc à thème français doit apparaître désormais comme une “destination touristique à part entière”.

Un nouveau défi pour un site créé il y a 18 ans par Philippe de Villiers, qui réussit l’exploit de gagner encore et toujours de nouveaux visiteurs. L’an dernier, le Grand Parc a accueilli 825 000 personnes, auxquelles s’ajoutent les 380 000 spectateurs de sa cinéscénie, la fresque historique vendéenne jouée en soirée durant la saison estivale (28 représentations en tout). En 2006, le Puy du Fou a augmenté sa fréquentation de 3,5 % par rapport à 2005. Malgré 15 jours de canicule en juillet, mais grâce à “un mois d’août extraordinaire”.

Une fois encore, le succès a reposé pour beaucoup sur la nouveauté, avec notamment le spectacle “Mousquetaire de Richelieu” qui a nécessitét 10,5 millions d’euros d’investissement pour aborder le XVIIe siècle, 8 millions pour la construction d’un carrousel et 2,5 millions pour monter le spectacle.

Des grands spectacles, mais une logique low cost

D’ordinaire, le budget ne monte pas si haut. Même si les quatre villages thématiques du Grand Parc constituent un immense décor de studio, les constructions ne sont pas en carton-pâte mais en “dur”, et tout ou presque est fabriqué en interne. Y compris les spectacles. “Certains confrères dépenseraient 50 à 60 % de plus. Nous, nous avons l’esprit d’économie chevillée au corps. Bâtir un spectacle, créer des effets pour séduire le public, oui, mais pas à n’importe quel prix”, affirme Laurent Albert. Toute l’économie du parc suit une logique low cost. L’équipe de permanents est réduite à 80 personnes (avec 800 saisonniers en été). La cinéscénie est animée par des bénévoles, la grande famille des “Puyfolais”, mobilisée chaque été dans toute la Vendée. Et chaque jour, le Puy du Fou adapte le nombre de ses spectacles à sa fréquentation qui peut varier de 2 000 à 20 000 visiteurs.

Le prix reste une carte maîtresse pour stimuler la fréquentation. Encore faut-il que le produit proposé attire les visiteurs… Sur ce plan, le Puy du Fou exploite une mine d’or: l’histoire de France. À travers sa cinéscénie, le site célèbre d’abord les royalistes vendéens se battant contre les soldats de la République pendant la Révolution. Mais au détour de ses allées, le parc fait revivre bien d’autres époques, reconstituant les lieux symboliques qui illustraient les vieux livres d’école: du stadium gallo-romain au bourg 1900, en passant par le fort de l’an Mil.

Nous tournons de grandes pages”, explique Laurent Albert. Hors spectacle, des atmosphères sont recréées, façon écomusée, à coup de costumes, d’activités du quotidien et de divertissements. Le cochon et les poules courent dans les rues du village du XVIIIe siècle. Les tigres rugissent aux alentours de l’arène des gladiateurs.

L’art de mettre l’histoire en scène

Cinq grandes époques de l’histoire de France sont actuellement illustrées par des spectacles à grand déploiement. Les scénarios ont du rythme, les sonorisations de l’ampleur. Des bataillons d’animaux sont convoqués: fauves ici, rapaces là, dromadaires et chevaux ailleurs. “Nous faisons du cinéma plus que du théâtre pour être le parc de l’émotion, souligne Laurent Albert, en bon vendeur. Nous sommes atypiques, et pour attirer les visiteurs, cette originalité compte davantage que la nouveauté.

Pour conquérir sans cesse du public et le faire revenir, longtemps le Puy du Fou a investi chaque année dans un nouveau spectacle. Quand ce n’était pas dans un nouvel espace. Romains, Vikings, chevaliers, mousquetaires, il a ainsi dépassé la dimension régionale. Si sa clientèle issue de l’arc atlantique (jusqu’à la Touraine) représente toujours 40 % de ses visiteurs, la moitié vient maintenant du reste de la France et 10 % de l’étranger.

La carte du court séjour et des groupes

Pour développer cette clientèle et devenir une destination à part entière, le Puy du Fou joue la carte du court séjour. Compte tenu de la quantité de ses spectacles et de ses animations – une soixantaine – le nombre des visiteurs restant deux jours a déjà fait un bond de 20 % l’an dernier. Ceux qui restent trois jours, voire une petite semaine, augmentent aussi. Pour soutenir cette tendance, le site a fait le choix d’ouvrir son premier hôtel à l’architecture gallo-romaine. De standing trois étoiles, l’établissement de 100 chambres disposera également d’un restaurant, l’Atrium, proposant des animations. L’ouverture est annoncée pour le 18 avril. Des forfaits groupes (30 % de la clientèle du parc) ont été mis en place, et selon Laurent Albert “les réservations sont déjà bien amorcées”. Pour séduire un peu plus ce type de clientèle, le Puy du Fou compte aussi sur ses restaurants: des comptoirs rapides aux restaurants-spectacles, il en possède dix-neuf. Et il peut enfin se faire fort de ses larges capacités d’accueil en matière de spectacles – le nombre de places variant de 3 000 à 7 000. “Cela évite les files d’attente. Nous n’en avons presque jamais. Et cela permet aux groupes d’assister aux mêmes spectacles en même temps”, insiste Laurent Albert.

Toujours soucieux de développer son offre, le Puy du Fou veut également s’imposer en hors saison. Avec son hôtel, la Villa gallo-romaine, il s’attaquera au marché de l’incentive et des séminaires, et multipliera les événements ponctuels. À Noël 2006, il a inauguré une “Symphonie de Bethléem”. D’un public de 25 000 visiteurs, il veut passer à 50 000 cette année. À l’automne, il projette toujours de célébrer les vendanges et l’ouverture de la chasse. Et en 2008, il se lancera dans une importante période anniversaire à l’approche des 30 ans de la cinéscénie, des 20 ans du Grand Parc et des 10 ans de l’école des juniors qui forme ses cavaliers.

L’effet nouveauté: un challenge permanent

Parallèlement à la conquête de nouveaux clients, le Puy du Fou a, depuis toujours, cherché à les faire revenir. Et il y est parvenu. Jusqu’ici, 75 % des visiteurs franchissent ses portes une seconde fois dans les trois ans. Un résultat qui sera plus difficile à maintenir quand la clientèle viendra de plus loin. Mais Laurent Albert s’y accroche. “Pour atteindre ce résultat, l’effet nouveauté compte. C’est pourquoi, en plus des créations, nous améliorons sans cesse nos spectacles. Cette année, 150 000 euros sont consacrés à renouveler « Mousquetaire de Richelieu’ » créé en 2006. En 2008, celui des gladiateurs lancé en 2001 changera du tout au tout.” Les révisions techniques s’ajoutent à l’amélioration des scénarios. Des spectacles présentés à l’origine en stéréo demandent aujourd’hui huit points de son. L’ère du numérique et la généralisation des home cinémas sont passées par là.

L’effet nouveauté peut aussi venir de la simple évolution des services proposés par le parc. C’est ce qu’ont montré des enquêtes de satisfaction réalisées auprès des visiteurs. Cette année, l’effort portera sur les personnes à mobilité réduite et les traductions. Des poussettes, des fauteuils roulants seront proposés à la location. Les spectacles seront aussi diffusés en six langues: anglais, allemand, espagnol, néerlandais, russe et français.

Pour le public, tout compte et les managers du parc le savent bien: ces “petits riens” incitent aussi le visiteur satisfait à revenir, et contribuent à l’ascension du parc.

News 2007
Des geysers à Dennlys Parc

Le parc de Dennebrœucq dans le Pas-de-Calais a réaménagé certaines de ses attractions pour la nouvelle saison, et a créé la “place des geysers”. Dans un décor 1900, les visiteurs doivent traverser une place où, à tout moment, peuvent surgir des jets d’eau. Par ailleurs, un nouveau spectacle de magie sera proposé.

Magic Land: maman les p’tits bateaux

Suite à une changement de propriétaire, El Dorado City à Ensues-la-Redonne (Bouches-du-Rhône) a changé de nom pour devenir Magic Land. La thématique western a été abandonnée, et aucune attraction à sensations n’est proposée. Le parc a pour vocation de séduire principalement les plus jeunes. Dernière attraction à découvrir lors de la saison 2007: “Aventure River”, une balade tout en douceur sur l’eau à bord de pirogues indiennes.

Grand huit et 2 CV à Nigloland

Le parc de Dolancourt dans l’Aube fête ses 20 ans cette année. À cette occasion, il propose trois nouvelles attractions pour les petits et les grands. Les plus jeunes apprécieront “la ronde des canards” pour se laisser porter au fil de l’eau , tandis que les plus téméraires s’essayeront au grand huit du “Schlitt’Express” à partir de fin avril. Enfin, le spectacle “le Deuch show” mettra en scène les célèbres deux-chevaux Citroën.

Des baby-tamponneuses à Fraispertuis City

Installé à Jeanménil, le parc d’attractions vosgien Fraispertuis City proposera à partir de mai “les bisons rusés”, des auto-tamponneuses (une dizaine en tout) exclusivement dédiées au moins de 12 ans.

Canons à eau à Walibi Aquitaine

La toute dernière attraction proposée par le parc Walibi Aquitaine, basé à Roquefort en Lot-et-Garonne, est le “Splash Battle”. Les protagonistes du combat s’installent dans un sous-marin équipé de canons à eau avec pour objectif de tirer sur différentes cibles, tout en essayant d’éviter les jets des spectateurs, munis des mêmes armes. Par ailleurs, de nouveaux spectacles seront proposés durant la saison estivale.

News 2007
Montagne russe inédite à PortAventura

À partir du mois de mai, le parc d’attractions espagnol situé entre les stations balnéaires de Vila Seca et Salou (Costa Dorada), proposera une nouvelle montagne russe inédite en Europe, de type lancement, située dans l’aire Méditerranée. Cette attraction passe de 0 à 135 km/h en moins de 3,5 secondes, tout au long d’un parcours de 850 mètres fait de tranchées et de tunnels. PortAventura est détenteur d’une licence exclusive pour cette attraction pendant les deux prochaines années. En projet, la construction de trois terrains de golf et d’un nouveau centre de conventions.

Auteur

  • Hubert Heulot
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