Lors d’un déplacement sur le site de l’institut de recherche sur le véhicule autonome Vedecom, la ministre des transports, Élisabeth Borne, a rappelé que le développement des véhicules autonomes devait dépasser le cadre urbain. Une réflexion est d’ailleurs en cours afin d’élaborer une stratégie nationale sur le véhicule autonome.
La France veut passer la seconde sur les véhicules autonomes. Lors d’un déplacement sur le site de l’institut de recherche Vedecom, jeudi 5 octobre à Versailles, la ministre chargée des Transports, Élisabeth Borne, a souhaité que la France se dote d’ici à la fin de l’année d’une « stratégie nationale » sur le véhicule autonome. « Nous sommes à la veille d’une nouvelle révolution dans la mobilité où les véhicules autonomes ont toute leur place », a-t-elle déclaré. Alors qu’une consultation a été ouverte le 15 septembre par le ministère sur ce projet de stratégie, Mme Borne a dit vouloir arrêter une « vision globale » des enjeux industriels, de protection de données, réglementaires et de sécurité routière induits par l’arrivée de cette technologie. Elle a déclaré la nomination imminente d’un haut responsable chargé de la coordination du dossier.
La ministre, accompagnée du vice-président de la Commission européenne, Maros Sefcovic, commissaire en charge de l’union de l’énergie, visitait à Versailles les locaux de l’institut Vedecom, qui étudie des solutions de mobilité propres et autonomes. Tous deux ont pu monter à l’arrière d’une voiture sans chauffeur pour un circuit de démonstration. « Il y a beaucoup de territoires où ce ne sont pas les solutions de transport public traditionnelles qui vont répondre aux besoins », notamment des zones peu densément peuplées, a souligné la ministre. Les véhicules autonomes peuvent être une solution dans ce cas, a-t-elle estimé. La Loi d’orientation sur la mobilité, prévue début 2018, « sera l’occasion d’ajuster la législation et la réglementation pour favoriser le développement de ces nouvelles mobilités », a-t-elle aussi promis. En l’état actuel de la législation française, née de la convention internationale de Vienne en cours de renégociation, les véhicules autonomes ne sont pas autorisés à circuler sur route ouverte, sans personne au volant.
