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MaaS: de la fracture numérique à l’exemple finlandais

Le développement numérique permet de développer des outils d’information et de paiement transversaux. Au-delà de l’intermodalité, c’est l’ensemble de la chaîne de mobilité qui peut devenir accessible en toute fluidité. Même si de nombreux verrous restent à débloquer. Très largement mis en avant à l’occasion des Assises nationales de la mobilité, l’exemple finlandais de Mobility as a Service (MaaS), qui vise au développement d’une offre intégrée de mobilité, constitue en quelque sorte le graal des centrales de mobilité. Soutenue par Transdev, la start-up finlandaise MaaS Global offre un service capable de remplacer la voiture individuelle, donnant accès à l’ensemble de l’offre de mobilité, publique et privée. Déjà disponible à Helsinki et Birmingham, l’application smartphone développée par MaaS Global sera bientôt proposée à Amsterdam et Stockholm. Le principe est simple: un seul canal permet d’accéder à l’ensemble des transports disponibles, en réglant un forfait mensuel.

Données ouvertes et gouvernance

Mais pour en arriver là, il faut à la fois unifier l’information voyageur en temps réel, et disposer d’une plate-forme de paiement intégrée. Deux prérequis de taille, auxquels s’ajoute une condition nécessaire pour que les usagers aient accès au service: la possession d’un smartphone, sa maîtrise, ainsi que la qualité des connexions internet. Aujourd’hui, on estime que 60 % de la population française possède un smartphone. Mais attention à ne pas confondre possession et usage. Selon une récente étude menée par Keolis, les « digi-mobiles », toujours connectés et hyper-mobiles, représentent 30 % des Français âgés de 13 à 85 ans. À l’inverse, une proportion égale de la population peut être considérée comme off-line. Entre les deux, même parmi les utilisateurs de smartphone, une bonne proportion ne sont pas particulièrement à l’aise avec la connexion en mobilité. Si l’on ajoute à ces constats sociologiques la fracture numérique par manque de couverture dans les territoires (zones blanches), le potentiel du numérique reste à renforcer. Réuni dans le cadre des Assises de la mobilité, l’atelier thématique consacré aux Mobilités connectées a établi une série de préconisations pour améliorer le déploiement du MaaS en France. Tout d’abord, afin d’améliorer l’information voyageur et d’en garantir la fiabilité, l’ouverture et l’harmonisation des données sont indispensables. Pour cela, il convient à la fois de se doter des outils informatiques adaptés, de développer des licences d’utilisation, mais aussi de définir la gouvernance de ces données. Les experts proposent ainsi d’établir des cadres communs, aussi bien pour les calculateurs d’itinéraires que pour le format des données ouvertes. Une telle démarche permettra à la fois de s’assurer que tous les acteurs parlent le même langage, mais aussi de garantir la continuité du service en cas de changement d’opérateur.

Auteur

  • S. G.
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