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Pour Keolis, les jeunes sont la clé d’une mobilité performante

Les collégiens et les lycéens sont les usagers naturels de la mobilité, à condition que l’offre de transport scolaire et régulier s’adapte à leurs besoins, estime Éric Chareyron, directeur prospective, modes de vie et mobilité dans les territoires du groupe Keolis.

À l’occasion du séminaire de l’Anateep, Éric Chareyron a expliqué comment le comportement des jeunes pouvait être source d’inspiration pour développer une mobilité urbaine et périurbaine durable: « Il faut donner aux jeunes l’envie d’utiliser le transport en commun plutôt que la voiture en répondant à leurs attentes, assure-t-il. La première d’entre elles est que le temps d’accès en bus à leur établissement scolaire soit aussi rapide qu’un transport en voiture. La seconde est qu’ils puissent utiliser aussi bien les lignes régulières que les lignes de transport scolaire. La troisième est que les départs de bus correspondent à leurs horaires décalés, comme la sortie de midi qui n’est jamais prise en compte dans le transport scolaire. Pour capter la clientèle des jeunes, les opérateurs de mobilité doivent concevoir une charte d’équité tenant compte du potentiel d’usagers captables. »

Des bus moins vides qu’il y paraît

Coïncidence, les jeunes qui ont le plus besoin d’un transport adapté se situent en milieu périurbain comme, d’ailleurs, la majorité des familles parentales. Pour les mêmes raisons, celles-ci sont souvent bi-motorisées car utilisant aussi bien le transport en commun que la voiture selon leur pertinence et leurs performances. Cela explique le fait qu’un bus desservant une destination attractive pour une certaine population puisse en quelques semaines attirer une quantité inattendue de voyageurs: « On voit souvent passer de ces bus qui étonnent parce qu’ils ne circulent qu’avec une demi-douzaine de voyageurs, rapporte Éric Chareyron. Pourtant, si l’on étudie la clientèle sur deux mois, on s’aperçoit vite qu’elle n’est jamais la même d’une semaine sur l’autre et qu’au bout de deux mois, les six silhouettes de voyageurs qu’on voit à chaque voyage dans le bus correspondent en réalité à une population près de 30 fois supérieure. C’est le signe que ce bus répond à une véritable attente de la population et qu’il constitue bien une ligne commerciale utile à la mobilité. »

Etaler les horaires des classes

Pour déterminer l’existence de telles lignes et les valoriser, Éric Chareyron préconise plusieurs démarches. La première est de coordonner le transport ferroviaire et le transport routier de voyageurs, tant au niveau des arrivées et des départs qu’au niveau d’une billettique intégrée et commune. Ainsi, à Nevers, les titres de transport routier sont valides sur certaines portions ferroviaires, ce qui permet aux jeunes des agglomérations desservies de voyager avec un seul et même billet. Les opérateurs de transport, eux, trouvent leur satisfaction dans une fréquentation plus grande.

Une seconde démarche consiste pour les opérateurs à convaincre les établissements scolaires d’étaler les horaires d’entrée et de sortie de façon à ne pas saturer les lignes aux heures de pointe. De leur côté, les opérateurs mettent en place des véhicules correspondant à ces horaires d’entrées et de sorties. La communauté d’agglomération du Grand-Besançon s’est ainsi avantageusement accordée avec le Rectorat pour mettre en place les véhicules qui conviennent en fonction des horaires de classe aménagés. Pour la communauté d’agglomération, cela s’est traduit par un gain de temps et un gain d’argent.

Une troisième démarche consiste à prévoir des véhicules pour les activités extra-scolaires des jeunes, activités sportives du mercredi après-midi et activités ludiques du vendredi soir, du week-end et des vacances scolaires. À Rennes ou à Caen, des bus de nuit circulent ainsi les vendredis soir et les samedis soir pour permettre aux jeunes d’aller au cinéma ou de sortir en soirée.

Connecter les centres d’intérêt

Toujours sur la période extra-scolaire, Éric Chareyron attire aussi l’attention des opérateurs sur la nécessité d’étudier les flux de circulation des jeunes afin de leur proposer des services qui correspondent vraiment à leurs besoins. Ainsi, beaucoup de jeunes habitent dans une ville et étudient dans une autre. Il serait donc logique que leur titre de transport scolaire soit valide dans l’une et l’autre ville. Par ailleurs, le centre d’attraction des jeunes n’est pas forcément le centre-ville, mais un lieu de rencontre correspondant soit à leurs activités sportives ou scolaires, soit à leurs activités ludiques. Une ligne desservant systématiquement ces lieux assure à l’opérateur une clientèle fidèle et régulière. Pour Éric Chareyron, la mobilité ne peut être durable que si elle est capable de répondre aux besoins de l’ensemble de ses clients et le groupe Keolis, acteur majeur de la mobilité urbaine, recherche donc constamment le meilleur service possible pour ses clients de demain.

Auteur

  • Michel Grinand
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