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Quand la Covid fait circuler le virus de l’innovation

Dès la période de confinement, les contraintes liées à la crise sanitaire ont poussé les acteurs de la mobilité à accélérer leur stratégie d’innovation digitale. De nombreux réseaux sont passés au ticket dématérialisé, et le TAD a démontré ses capacités de souplesse et d’adaptation. Et face à la défiance persistance des voyageurs, les solutions de gestion d’affluence à bord des véhicules se multiplient.

Si la métaphore guerrière a été largement utilisée par nos dirigeants depuis le début de la pandémie de Covid-19, force est de constater que, comme en période de conflit armé, la crise sanitaire favorise les innovations. Dans le secteur des transports, les solutions digitales ont particulièrement bénéficié des contraintes générées par les protocoles de lutte contre la contagion. À l’instar de l’Île-de-France, de nombreux réseaux ont généralisé la billettique dématérialisée, ce qui a permis de rétablir quelque peu les recettes tarifaires en sortie de confinement, sans exposer directement les conducteurs à des contacts devenus proscrits avec le public. Quand la vente à bord n’est plus possible, le téléphone mobile ou la carte bancaire restent des outils performants pour distribuer des titres de transport. La Centrale d’achat du transport public vient ainsi de référencer le ticket SMS d’Atsukè, déjà disponible à Rouen, Grenoble, Chambéry, Quimper, ainsi qu’en Île-de-France, parmi les réseaux équipés.

Simplifier et sécuriser l’achat de ticket ne suffit pas. Le plus gros obstacle, depuis la sortie du confinement, c’est bel et bien la peur d’emprunter les transports en commun. Avec pour premières conséquences, la hausse du recours à la voiture individuelle, mais aussi (et c’est mieux pour la qualité de l’air des métropoles), la hausse des modes doux et des nouvelles mobilités individuelles. Marche, vélo et trottinette génèrent à leur tour des besoins de guidage ou de plateformes de gestion. Le développement du MaaS, inscrit dans la Loi d’orientation des mobilités mais jusqu’ici plutôt évanescent, semble également se concrétiser, avec notamment le récent rachat de Mappy par le groupe RATP, qui annonce la mise en place d’une offre territoriale début 2021.

Besoin de réassurance

Parallèlement, d’autres acteurs rebondissent sur la crise pour valoriser leur capacité à traiter la donnée, à commencer par Moovit, qui a présenté une enquête réalisée dans les villes de Paris, Lyon, Marseille, Nice et Toulouse. Il en ressort que 20 à 30 % des personnes interrogées aimeraient connaître le taux d’occupation des transports en commun, et un quart d’entre elles souhaiteraient pouvoir y réserver leur place. Une question en partie résolue grâce à Zenbus, qui a développé, en plus de son service de suivi des véhicules en temps réel, une fonctionnalité permettant d’indiquer l’affluence à bord des bus urbains. D’abord déployée en pilote à Caen, avec une navette de centre-ville, la solution est désormais en œuvre à Quimper et Chaville (Hauts-de-Seine). « L’agilité de notre technologie permet aussi aux autorités organisatrices et aux exploitants de faire remonter de l’information émanant des voyageurs, via des sondages envoyés sur l’appli Zenbus », détaille Olivier Deschaseaux, co-fondateur de Zenbus.

Face à la demande de réassurance formulée par les voyageurs, le transport à la demande ne manque pas d’atouts. Après avoir démontré sa capacité à accompagner les besoins durant le confinement, en prenant la forme de services dédiés aux soignants, le TAD nouvelle génération se positionne comme une réponse pertinente et efficace, permettant à la fois de respecter la distanciation sociale et d’adapter le niveau de service à la demande effective. En Île-de-France, où l’autorité organisatrice a sélectionné Padam Mobility pour décliner une offre de TAD régionale, les résultats sont tangibles. Deux ans après le lancement des premiers services autour des communes de Gally-Mauldre (Yvelines) et de Melun (Seine-et-Marne), Padam généralise la formule sur l’ensemble de la grande couronne, pour couvrir 40 territoires d’ici à 2022.

Auteur

  • Sandrine Garnier
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