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Solaris bus Urbino 4 12 Electric

Un autobus très urbain!

Solaris Bus ne se gène pas pour reprendre les bonnes idées des autres. Ainsi, les patins d’accostage aux arrêts font penser à ceux du Mercedes-Benz Citaro 2; l’extrême accessibilité et la standardisation des organes et des éléments de carrosserie évoquent le VDL Citea. Ne boudons pas notre plaisir: il y a des références bien plus infâmantes que celles-là! D’autant que Solaris Bus y ajoute une touche personnelle avec un style affirmé et fonctionnel, car il offre une excellente luminosité pour les passagers, ainsi qu’une parfaite visibilité avant et latérale pour le conducteur.

Les barres de maintien, bien conçues, sont annoncées comme antibactériennes, tout comme la sellerie Ster d’origine polonaise, laquelle fait partie du référencement de base de la marque. Les baies vitrées sont grandes, la circulation à bord aisée, et le nettoyage sera également facile. Pour un classe standard, le véhicule fait forte impression.

Seul vrai souci: une capacité passagers limitée à 60 personnes dans cette version à batteries de 240 kWh embarqués. À près de 500 000 € HT, le coût par passager est dissuasif. L’habituelle rangée de sièges arrière est ici sacrifiée sur l’autel de l’autonomie.

L’électrique bifilaire Trollino 4 avec pack batteries d’autonomie de 75 kWh pourrait s’avérer nettement plus performant sur ce plan; attendons la fin de l’année pour être fixés. Cette référence n’est pas innocente: le bruit des moteurs-roues d’origine ZF fait furieusement penser à un trolleybus. On perçoit aussi davantage les bruits de roulement ou de compresseur. La suspension offre l’un des meilleurs compromis confort-stabilité du lot. La qualité de montage des circuits électriques atteste de l’expérience de Solaris dans le domaine des électriques bifilaires, des tramways et autres autobus hybrides de série.

Pour la définition technique du véhicule, et les besoins de charge, Solaris Bus France insiste sur l’importance du travail d’évaluation des conditions d’exploitation. Pas d’autonomie annoncée à la cantonade, mais un vrai travail d’avant-vente mené en concertation avec les ingénieurs Solaris de Bolechowo. La firme est d’autant plus à l’aise avec ce sujet qu’elle peut monter, comme Van Hool, toutes les énergies (Diesel, GNV, hybride, électriques bifilaires ou à batteries). Avis à la concurrence: Solaris pourrait bien voir sa cote monter rapidement au zénith!

Fiche technique

Longueur × largeur × hauteur:

12 m × 2,55 m × 3,39 m (avec pantographe optionnel).

Puissance:

2 × 125 kW en crête, couple: NC. 240 kWh stockés.

Capacités (véhicule présenté):

64 personnes + 1 UFR.

• Agrément de conduite.

• Habitacle et poste de conduite lumineux.

• Qualité de finition.

• Effet de recul au démarrage en pente angoissant.

• Reflets dans la vitre conducteur.

• Capacité limitée en passagers (modèle présenté).

Au volant du… Solaris Urbino 4 12 Electric

Le Solaris Urbino 4 12 Electric a révélé, sur le très délicat parcours de la ligne n° 69 de Bruxelles, une qualité intéressante: c’est un véhicule qui peut être mis entre toutes les mains car le conducteur y trouve très vite ses marques.

Le rayon de braquage est quelconque, mais la visibilité avant et vers le côté droit contribue à la facilité de conduite. Dommage que la vision dans le rétroviseur gauche soit gênée par des reflets dans la vitre conducteur. Le poste de conduite est lumineux, spacieux, mais l’écran tactile exige de conduire en gants blancs pour éviter les traces de doigt… Il offre toutefois des fonctionnalités intéressantes pour le diagnostic, ou lors de l’utilisation du pantographe de recharge, lequel se commande depuis le poste de conduite.

La récupération d’énergie à la décélération, très progressive, se fait au pied, et un témoin de ralentisseur rappelle son utilisation. Le montage du pont portique ZF AVE130 et de ses deux moteurs permet de maximiser les gains au freinage, une configuration à retenir en cas de fortes déclivités ou de lignes très chargées en passagers. Pour la recherche de silence, le moteur électrique unique d’origine Medcom est certainement plus recommandable.

Attention toutefois: lors des démarrages en côte, le décalage entre le relâchement des freins et l’avancée effective suscite toujours un recul très anxiogène. Autre piège sournois: l’aide au démarrage en côte se désactive automatiquement après 3 secondes.

La direction est bien assistée et offre un très bon filtrage. Mêmes éloges en ce qui concerne les suspensions qui gèrent très bien les mouvements de caisse malgré le poids réparti sur le pavillon. L’Urbino 4, hormis un rayon de braquage moyen, fait partie de ces autobus qui sauront se faire aimer des conducteurs.

Auteur

  • Jean-Philippe Pastre
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