Avec son projet de Mobilofis (mobile office), la start-up saint-quentinoise Smooving veut faire travailler les cadres dans les autocars. Smooving fait partie des trois projets primés en 2019 lors du challenge mobilité de Saint-Quentin-en-Yvelines, organisé par l’association d’entreprises Delta SQY, la communauté d’agglomération et la chambre de commerce des Yvelines, pour proposer de nouvelles formes de déplacement en transport pour les habitants et les entreprises du territoire. « Nous travaillons en relation avec l’institut Vedecom, les Cars Dominique, et leur filiale B. E. Green, pour monter une solution de car privatif, hybride ou électrique, permettant de travailler avec des connexions haut débit, des espaces pour des visioconférences. L’idée serait de proposer une ligne régulière dotée d’un niveau de confort haut de gamme, à l’image de la première classe du TGV, pour attirer les jeunes diplômés », indique Jacques Willems, président et fondateur de Smooving. Ce dernier espère lancer un premier test début 2020 entre la Porte de Saint-Cloud et Élancourt, en ciblant les salariés d’une ou deux entreprises. Les noms d’Airbus et Thales sont cités.
Un premier pilote, réalisé en partenariat avec Airbus, a permis de valider les tests de connectivité. Le véhicule, qui n’est pas encore finalisé, devrait accueillir entre 20 et 25 personnes. « Nous avons commencé à négocier avec Île-de-France Mobilités. Il est tout à fait possible d’ouvrir nos cars au grand public, en conservant une partie réservée aux entreprises clientes. » Si le modèle fonctionne, Smooving pourrait dupliquer le concept sur d’autres métropoles. « Nous aimerions nous associer avec un ou plusieurs opérateurs de transport. Mais nous n’en sommes pas encore là, ce serait déjà très bien de parvenir à pérenniser notre modèle en Île-de-France », souligne Jacques Willems.
