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Vers de nouveaux rivages

En 2007, les vents semblent pousser les croisiéristes vers des destinations encore non exploitées, ou de nouvelles formules de séjours à thèmes. L’offre foisonne et se diversifie pour faire embarquer toujours plus de passagers.

Les chantiers navals ne s’en plaignent pas. Depuis quelques années, les croisiéristes, petits et grands, passent commande à tour de bras. Cette année, deux géants des mers viennent s’ajouter à la longue liste des navires qui traversent toute l’année la Méditerranée. Le Costa Serena, d’une capacité de 3 780 passagers, sera inauguré en grandes pompes à Marseille en juin. Il voguera de Venise à Dubrovnik via Istanbul. Dans la même catégorie – avec un peu plus de 3 000 passagers – le MSC Orchestra suivra grosso modo le même itinéraire.

Outre ces deux léviathans, des bateaux plus modestes feront leur apparition avant le début de l’été.

Ainsi CroisiMer, filiale de CroisiEurope, va lancer son Belle de l’Adriatique.

Petit Poucet, géants, et palais des mers

Ce Petit Poucet de la Méditerranée (trois fois plus petit que le Serena et l’Orchestra avec 110 mètres de long), d’une capacité de 200 passagers, alternera des croisières de huit jours de la côte dalmate en Croatie aux bouches de Kotor au Monténégro, et d’autres de sept jours de Naples à Corfou en passant par Dubrovnik dès février 2008.

La Méditerranée fait donc toujours autant d’émules. CroisiEurope, leader de la croisière fluviale depuis près de trente ans, a pu surprendre en se lançant dans le maritime. Pourtant, avec ce circuit classique, les risques sont, a priori, assez limités.

De son côté, Hurtigruten va baptiser le MS Fram (nom du célèbre navire d’exploration d’Amundsen) le 19 mai. Bâti pour mettre le cap sur le Groenland, ce luxueux navire dispose de 136 cabines. Le Grand Nord continue de faire rêver. Pour s’en convaincre, il n’y a qu’à voir le succès intact de l’Express Côtier.

Il y a donc tout lieu de penser que l’avenir passe par une offre profuse et éclectique. C’est, du moins, l’avis de Lionel Cajard, secrétaire général de l’association France Ferries Croisières. “À travers ces quatre exemples, on voit bien que deux grandes tendances se dégagent. Il y a d’un côté les croisières grand public dans des paquebots toujours plus grands, et de l’autre, des séjours plus intimistes.”

Les émirats, l’Asie, l’océan Indien

C’est probablement la même logique qui conduit les croisiéristes à se porter vers de nouveaux horizons et à créer de nouvelles formes de séjours. Ainsi Costa Croisières s’est ouvert les portes des émirats arabes avec un bateau au départ de Dubaï, de l’Asie sur 14 jours (Singapour, Malaisie, Vietnam…), et de l’océan Indien à partir de l’hiver prochain. “Ce sont des croisières assez longues. Aux émirats, nous commençons à avoir de bons résultats. En Asie, la réponse a été immédiatement très forte”, se réjouit Georges Azouze, Pdg de Costa Croisières.

Sur le marché du fluvial, CroisiEurope a développé une série de séjours à thèmes. “Nous avons, par exemple, lancé la ‘Seine des impressionnistes’, une croisière de sept jours avec des intervenants, des présentations thématiques, des visites au musée Marmottan, au château d’Auvers-sur-Oise ou dans la maison de Claude Monet à Giverny, détaille Marjorie Fritz, responsable de la communication. Nous allons également sur les traces des compositeurs romantiques sur le Danube, de Linz en Autriche à Bratislava en Slovaquie, en passant par Vienne et Budapest. Notre objectif est de diversifier notre activité tout en spécialisant une partie de nos produits”.

Et voguent les tarifs!

Mais la démocratisation de la croisière ne passe pas seulement pas un foisonnement de l’offre. Les efforts se sont concentrés sur la baisse des prix. Chaque compagnie rivalise d’arguments marketing pour appâter de nouveaux clients. Principales cibles? Les familles et les jeunes. “Les uns offrent la gratuité aux enfants de moins de 16 ans, les autres proposent aux clients qui viennent en couple une réduction de 50 % pour la deuxième personne… C’est très nouveau”, assure Lionel Cajard.

Cette pluie de nouveaux tarifs a un sens, elle correspond avant tout au besoin de briser les vieux clichés. “Non, la croisière n’est plus une formule ringarde et réservée aux seniors. Nos bateaux n’ont rien à envier, en termes d’animations et d’infrastructures aux clubs de vacances”, assure Georges Azouze. C’est aussi la suite naturelle de la politique de yeald management ou early booking. Son principe est simple: plus tôt les clients réservent, plus bas sont les prix. L’écart pour une même cabine peut varier jusqu’à 50 %. Costa avec son tarif Prima en a été l’un des premiers artisans, reprenant le modèle utilisé dans l’aérien.

Hurtigruten va encore plus loin en testant la croisière en demi-pension. “Nous ne sommes cependant pas sur le même modèle que le low cost, tient à préciser Christine Bois-Beuval, directrice de la compagnie norvégienne pour la France. Ainsi nous offrons la possibilité à nos passagers d’être libres le midi lors des escales. Cela correspond à une autre façon de voyager. De nombreux clients nous le demandaient”.

VIKING À LA CONQUÊTE DE LA TOILE

Durant ces cinq dernières années, les spécialistes du fluvial ont renouvelé leur gamme de bateaux, et de nouveaux navires sont encore attendus dès 2008.

En terme d’innovation, l’année 2007 aura été celle du renforcement des croisières à thèmes et des innovations technologiques. Athenaeum, distributeur français des croisières Viking – qui a fait le choix de rester sur un créneau haut de gamme avec des prix relativement élevés – a parié sur le développement de son site internet. "Il est difficile d’inventer de nouvelles destinations. Tous les grands fleuves sont déjà largement exploités, explique Jacqueline Dalmaz, son Pdg. Nous ne sommes pas restés inactifs pour autant. Nous avons mis le paquet sur notre site internet. Le web est l’avenir. Tous les croisiéristes dans le maritime ou le fluvial s’y sont mis. Il faut permettre à notre clientèle d’accéder facilement à nos brochures."

Jusqu’ici sa présence sur la toile était des plus sommaires. Une partie des produits proposés étaient en ligne en format PDF. Ni plus ni moins. "Désormais, toutes les informations pratiques seront mises en ligne.

Il y aura davantage de liens et de rubriques. Nous avons fait attention à la forme. Nous avons, par exemple, repris le graphisme de nos brochures pour gagner en cohérence.

Les seniors, qui représentent une grande partie de nos clients, se sont mis aux nouvelles technologies. Nous ne devions pas rater ce virage."

Auteur

  • Xavier Renard
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