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Olivier Vacheret, chef du département informations et services numériques, Île-de-France Mobilités

« La maîtrise des données et des services associés va permettre de contrôler les mobilités sur un territoire »

Bus&Car Connexion. Quelle est la stratégie adoptée par Île-de-France Mobilités en matière de data?

Olivier Vacheret. Notre stratégie data est définie dans un « Plan d’action pour les services numériques au voyageur ». Trois actions concernent les données. La première se concentre sur la mise en œuvre d’une plateforme open data créée en 2015 sur laquelle nous avons mis des données de transport statiques et dynamiques. La deuxième, en cours, consiste à créer une plateforme élargie sur laquelle nous diffusons des données et des services sur l’intégralité des mobilités, y compris sur des segments sur lesquels nous avons moins de maîtrise comme la route et le stationnement automobile. La troisième action vise à acquérir des données sur deux thématiques en souffrance, le vélo et l’accessibilité, et à développer une collecte de données par les voyageurs.

BCC. Quel est l’enjeu de la nouvelle plateforme de données et de services que vous créez?

O.V. Nous pensons que créer un espace multisources et multimodes, c’est se doter de la puissance des plateformes pour délivrer de nouveaux services, avoir une meilleure connaissance et disposer de moyens de contrôle sur la question de la mobilité. Finalement, nous cherchons à faire des prescriptions pour que le report modal se fasse, c’est-à-dire pour que les individus abandonnent leur voiture ou la partagent quand c’est possible.

Nous cherchons principalement à améliorer nos services d’information voyageur. Nous encourageons aussi la création de services par des acteurs tiers et cherchons à ce que ces données soient réutilisées dans d’autres domaines que celui de l’information voyageur, par les commerçants et les entreprises par exemple.

BCC. Dans quelle mesure la digitalisation des services bouleverse-t-elle les autorités organisatrices de transport?

O.V. Je pense que toutes les autorités organisatrices n’ont pas encore complètement pris la mesure de ces enjeux. Nous vivons une période où la maîtrise des données et des services associés va permettre de contrôler les mobilités sur un territoire. Par exemple, si on ne dispose pas des données objectives des VTC ou des vélos en free floating, on ne fait pas une politique de mobilité exploitant toutes les capacités modales et les innovations à disposition. Dès lors, le risque est que les opérateurs orientent les politiques.

BCC. Quel rôle avez-vous joué dans le projet Norm-Atis et que pensez-vous de la plateforme qui a été développée?

O.V. Nous leur avons ouvert nos données de transport théoriques et les données de l’enquête globale transport. La plateforme développée est intéressante pour deux types d’activité: les études globales (l’enjeu est le rafraîchissement régulier des informations) et l’analyse des réseaux. Les experts du métier vont pouvoir préconiser des renforts d’offre sur certaines périodes horaires ou sur certaines lignes par exemple, et dialoguer avec les opérateurs.

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