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L’Airbus des batteries décolle enfin

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20 à 40% de la valeur du véhicule. Longtemps espéré puis annoncé, le projet de création d’un géant européen de la batterie a été officiellement acté le 2 mai à Paris. «L’Europe n’est pas condamnée, contrairement à ce qui disent certains, à dépendre des importations technologiques venues des deux grandes puissances que sont les États-Unis et la Chine», a expliqué le ministre de l’Economie et des finances, Bruno Le Maire. Le futur plan décidé par la France et l’Allemagne, avec l’aval de l’Union Européenne, va permettre de favoriser l’émergence sur le sol européen d’une filière de production de batteries. Cet élément central du véhicule électrique, qui en représente entre 30% à 40% de la valeur, échappe actuellement aux constructeurs et fabricants européens. De quoi rater toutes la prochaine génération de véhicules électriques à venir. Selon un rapport de la Commission Européenne, les batteries électriques fabriquées aujourd’hui dans le monde sont en très grande majorité d’origine asiatique: 85% proviennent en effet de groupes industriels japonais (Nissan, Panasonic), coréen (Samsung, LG) et, surtout, chinois (CATL, BYD). Le reste du marché est détenu par les États-Unis, avec une part infime pour l’Europe (de 1 à 3%). Des batteries solides pour 2025. «Nous investirons entre 5 et 6 milliards d’euros dans ce projet. 1,2 milliard d’euros au maximum proviendront de subventions publiques. Le reste, à savoir 4 milliards environ, sera de l’argent privé», a expliqué Bruno Le Maire. Une trentaine d’industriels européens se seraient montrés intéressés, comme Saft (filiale de Total), Opel (groupe PSA). L’Europe compte sur la création de plusieurs consortiums d’industriels, sur le modèle d’Airbus. Il faudra cependant se passer de équipementiers Bosch ou Continental, qui ont préféré faire une croix sur ce marché, jugé trop concurrentiel et à faible marge.  Une première usine pilote devrait ouvrir ses portes en France d’ici l’horizon 2020. Deux autres usines seront ensuite établies en France et en Allemagne d’ici 2023. Pour l’instant, ces unités de production permettront de fabriquer des batteries «liquides améliorées», de quoi rattraper tout juste les concurrents asiatiques. D’ici 2025-2026, les usines seront dédiées à la fabrication de batteries de 4e génération : des batteries dites «solides» dont la densité énergétique est plus élevée et le fonctionnement plus stable. G. H.
Constructeur Innovation Electromobilité

Auteur

  • Grégoire Hamon
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