Parmi les plus populaires des chemins de fer touristiques dont l'aventure avait été interrompue en 2008, le "Mastrou" va être remis en service en juillet prochain. En attente, cependant, du feu vert des autorités...
Le chemin de fer touristique "le Mastrou" devrait être remis en service le 2 juillet prochain, après cinq années d'interruption. Un redémarrage que l’on doit à deux repreneurs, la société Kleber Rossillon, spécialisée dans les parcs de loisirs, et celle des Courriers Rhodaniens. Les deux partenaires ont constitué la SNC "Chemin de Fer du Vivarais", dont le siège est à Saint-Péray (07). Le "Train de l’Ardèche", (c’est son nouveau nom) reprendra du service au départ d’une nouvelle gare, en cours de construction et dont le financement (trois millions d'euros) est assurée conjointement par la Communauté de Communes du Tournonais et le groupe Vinci. Elle sera située à Tournon/Saint-Jean, son lieu originel. Le train se rendra à destination de Colombier-le-Vieux, soit un parcours de huit kilomètres, pour un aller et retour quotidien. Quant au "Mastrou", il circulera jusqu’à Lamastre de septembre à novembre, les mardis. Le programme prévoit à ce jour un service jusqu’au 3 novembre. A Tournon Saint-Jean doit figurer un parking pouvant accuillir plus d'une vingtaine d'autocars. Les trains disposent d’une capacité de 500 places.
Un record de 69 000 allers et retours, durant l’été 2001
Le "train de l'Ardèche" emprunte en fait une partie de l’ancien réseau du Vivarais à voie métrique, jadis exploité par la compagnie des chemins de fer départementaux qui desservait sur 200km, l’Ardèche et la Haute-Loire, des lignes ouvertes entre 1891 et 1903. Le réseau a définitivement mis la clé sous la porte le 31 octobre 1968, avec les deux lignes desservant Le Cheylard. Dès l’année suivante, grâce au Chemin de fer touristique de Meyzieu et à l’Association de Sauvegarde de Véhicules Anciens, une exploitation touristique lui succèdait. Elle a connu son apogée lors de l’été ou "le Mastrou" enregistrait 69 000 allers et retours. Mais les difficultés financières interdisant un entretien satisfaisant aussi bien du matériel roulant que des infrastructures, a conduit à l’arrêt de l’exploitation en juillet 2008.