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Le recrutement de chauffeurs, une urgence face à une pénurie criante

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Les médias se sont préoccupés de la situation en Alsace où près d’un millier d’élèves ne peuvent pas aller en classe faute de ramassage scolaire par le prestataire Keolis qui avoue manquer de chauffeurs pour assurer le service. Des solutions à moyen terme se développent.

Il manque près de 60 chauffeurs de bus pour assurer le plan de transport de la région, reconnaît un porte-parole de Keolis, qui indique qu’au total, 23 lignes de ramassages sont affectées, soit environ 900 collégiens et lycéens privés de cours. Et la situation n’est guère plus confortable pour 900 autres qui doivent accepter des horaires perturbés, selon David Valence, vice-président de la région Grand-Est en charge des Transports.

La pénurie de chauffeurs est criante dans tous les secteurs du transport routier de marchandise comme de voyageurs. Elle est révélée au grand jour en Alsace, mais elle affecte à plus ou moins de degré toutes les régions françaises.

La CTS lance son recrutement

Pour sa part, la Compagnie de Transports Strasbourgeois annonce le lancement d’une vaste campagne de recrutement qui vise à trouver 400 nouveaux conducteurs et conductrices pour répondre aux différents challenges qui l’attendent au cours des 4 prochaines années.

C’est une campagne de recrutement multicanale qui est lancée ce lundi 6 septembre par la CTS avec pour objectif de faire connaitre le plus largement possible son besoin et intéresser toujours plus de candidats au métier de conducteur.

Un contexte global de pénurie de conducteurs

Selon le site de Pysae, une plateforme d’assistance pour le transport des voyageurs, les transports routiers voyageurs en France comptent aujourd’hui entre 200 000 et 250 000 conducteurs, dont 10,5% sont des femmes. Un nombre important mais pourtant insuffisant, puisque la pénurie de conducteurs de bus et d’autocars est un phénomène qui persiste depuis de nombreuses années. Dans son enquête annuelle sur la pénurie de conducteurs, l’Union internationale des transports routiers évoquait 17% de postes de conducteurs d’autobus et d’autocars vacants en Europe et dans la CEI. Une pénurie de conducteurs qui fut moins inquiétante en 2020 qu’en 2019 du fait de la pandémie, mais qui s’intensifie à nouveau en 2021, au fur et à mesure que les entreprises de transports reprennent leurs activités. 

Une recherche de solutions

Le site de Pysae poursuit avec un peu plus d’optimisme en présentant les actions en cours.

Un premier axe de travail passe par l’abaissement de l’âge minimum des conducteurs professionnels à 18 ans. L’IRU ainsi que les fédérations de transport de voyageurs comme la FNTV en France, appellent depuis longtemps les gouvernements à abaisser l’âge minimum requis des conducteurs de bus à 18 ans. La FNTV qui travaillait depuis plus de deux ans avec le ministère des Transports pour l’abaissement de l’âge d’accès au permis D, a annoncé la publication du décret de cette réforme le 2 mai 2021. 

Deuxième axe : des formations proposées par Pôle Emploi. Employeurs, FNTV et Pôle Emploi ont mis en place des actions combinées afin de proposer des formations rémunérées aux conducteurs. Pour en bénéficier, il faut être demandeur d’emploi. La formation, intitulée “Titre professionnel conducteur de transport en commun sur route” dure environ 3 mois, selon les centres de formations. La période de formation est prise en charge et à l’issue de la formation, les inscrits à pôle emploi peuvent cumuler leur droit au chômage et l’activité partielle : un bon tremplin pour se réinsérer dans le marché du travail. 

Diversification de l’activité

Autre facteur clé de succès dans le recrutement pour les entreprises : la capacité à proposer un temps plein. Cela est notamment possible grâce à la diversification des activités. Cette diversification représente un réel avantage en matière de gestion des ressources humaines. Jonathan Margouët, directeur général, explique : “Nous pouvons proposer à nos conducteurs scolaires des temps complets, alors même que le contrat CPS ne leur garantit que 180 jours de travail par an. Chez nous, ils peuvent effectuer du transport scolaire quand il y a école et du transport sanitaire pendant les vacances. Grâce à cette complémentarité et contrairement à d’autres, nous n’avons pas de difficultés à recruter des conducteurs scolaires.” 

Un management axé sur la qualité de la relation

Sur un poste comme celui de conducteur, qui impose d’être isolé de son équipe et dont la rémunération est relativement faible, la qualité de la relation avec les managers est essentielle. D’autant plus qu’aujourd’hui, avec la concentration des acteurs du transport, les équipes grossissent et cela exige des dirigeants plus d’implication pour garder le lien individuel avec chacun des conducteurs. Mais les entreprises familiales s’y attachent et sont donc peu touchées par le turnover. Jonathan Margouët insiste sur ce point : “Nous accompagnons le conducteur dès son entrée dans l’entreprise. Nous n’avons pas à nous plaindre du turnover car nous essayons de fidéliser les salariés. Au-delà du salaire, il y a aussi la considération. Nous les traitons comme des êtres humains, et non pas comme des machines.” 

Des outils pour faciliter le travail au quotidien

Offrir de bonnes conditions de travail aux conducteurs est également un bon vecteur de fidélisation. Grâce aux SAEIV, et aux fonctionnalités d’aide à la conduite, les conducteurs réalisent leurs missions avec plus de sérénité. Patrick Groussin témoigne : “Aujourd’hui revenir en arrière serait impossible, nos conducteurs sont trop attachés à PYSAE”. 

En effet, pour les conducteurs, un SAEIV est particulièrement rassurant : ils choisissent leur course sur PYSAE et n’ont qu’à suivre l’itinéraire, même en cas de changement de trajectoire. PYSAE est également un excellent moyen de faciliter la montée en compétence des jeunes conducteurs fraîchement recrutés, ou de rendre les remplaçants opérationnels en cas d'absentéisme : ils sont guidés par l’application. La fonctionnalité de comptage automatique des voyageurs facilite également la tâche des conducteurs.  De plus, la capacité de PYSAE de s’interfacer avec les différents systèmes embarqués à bord des véhicules permet aussi aux conducteurs de ne pas à avoir à initialiser plusieurs outils à chaque nouvelle course... Un confort non négligeable. 

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