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Les entreprises se préoccupent de covoiturage

covoiturage et entreprises

Crédit photo Le Télégramme

 

Il existe plusieurs catégories d'activité de transport qui ne sont pas des services publics de transport. Au contraire de ces derniers, les services dits "privés" bénéficient à une catégorie particulière de voyageurs. Ils sont libres, sous réserve du respect de la police générale, de l’ordre public, de la sécurité et bien entendu du code de la route.

Le transport du personnel en fait partie, même s'il a eu ses heures de gloire. Les années 70? Lorsqu'il est organisé par un employeur, il donne droit au remboursement du versement mobilité si celui-ci y est soumis.

Une étude récente nous permet d'en savoir plus.

 

Des véhicules plus propres, des véhicules partagés. 

En complément ou en remplacement de leurs véhicules - le sujet de la gestion de la flotte est un vrai sujet -, les entreprises expérimentent de nouveaux modes de déplacement. Près de huit entreprises sur dix ont déjà mis en place des solutions de mobilité pour leurs salariés, soit 7 points de plus que la moyenne européenne. Les perspectives d’adoption à trois ans sont également en progression, soit 12 % contre 10 % en 2022. « L’avance de la France est à mettre au crédit de l’influence grandissante des départements RSE (responsabilité sociétale des entreprises) depuis le Covid-19, observe Régis Masera*, cité par le journal Le Monde. Mais les nouvelles mobilités évoluent lentement, et les marges de progression sont encore très importantes".

A part les transports publics et les locations de courte et de moyenne durée, les entreprises déploient en priorité le covoiturage (22 %), le passe mobilité (18 %), l’autopartage (17 %) et l’application spécialisée dans la réservation de solutions de mobilité (10 %). « Ces nouvelles pratiques permettent de renforcer l’attractivité des entreprises sur le marché du travail », complète Régis Masera.

Paroles d'utilisateurs. 

Comment trouver un emploi quand on n'a pas le permis ou pas de voiture ? C'est compliqué. Et cela complique aussi la vie des entreprises. Voici un autre angle à investiguer. D'autant que des initiatives existent, des bonnes pratiques. On ne sera pas surpirs de voir les intercommunalités s'en saisirent  Entre les grandes métropoles et les régions, il y a de la place pour des politiques de mobilité près du terrain. 

C'est pourquoi la Communauté de commune du Gatinais en Bourgogne a organisé ses "premières rencontres inter-entreprises" au château de Vallery sur le thème "mobilité et recrutement". Actuellement, la principale solution développée au sein des entreprises est le co-voiturage.

Des salariés en zone rurale qui n'ont pas le permis

La voiture domine la mobilité en zone rurale et en zone périurbaine. Mais quid des personnes qui n'ont pas le permis? Ou qui n'ont pas la possibilité d'acquérir un véhicule ou un second véhicule? Ce sujet est traité déjà par des dispositions en faveur de la mobilité solidaire. Mais quid des personnes qui ne relèvent pas de ces dispositions, plutôt en faveur de personnes défavorisées? Et bien des initiatives se développent. Ainsi, bien placé pour les poids lourds, en bordure de l'autoroute A19, le centre Renault Villeroy qui l'est beaucoup moins pour ses salariés, mise pour y remédier sur le covoiturage.

Ce centre est situé à dix kilomètres de Sens, dans une zone d'activité au milieu des champs. "Mais ce n'est pas un frein l'embauche, soyons clair", précise d'emblée le directeur du site de Villeroy, Thierry Koscielniak. La preuve selon lui, cet entrepôt logistique qui prépare et expédie des commandes pour les garages automobiles Renault et Dacia emploie 600 salariés. "Nous avons des salariés qui n'ont pas le permis", explique la responsable des ressources humaines, Cécile Theretz. "Le permis n'est pas un critère d'embauche, mais plutôt la capacité à se déplacer."

Des embauches à 50 kilomètres à la ronde

Chez Renault dans l'Yonne, 20 à 25% des salariés viennent en covoiturage. Certains habitent à 50 kilomètres de leur lieu de travail : à Montargis dans le Loiret, à Montereau en Seine-et-Marne ou encore à Villeneuve-l'Archevêque, dans l'Yonne et pour autant à 50 kilomètres de Villeroy.

Les salariés s'organisent en groupe de co-voiturage

Jérémie et Mathieu habitent à une trentaine de kilomètres du centre logistique, dans le secteur de Villeneuve-sur-Yonne. "Le matin, on parle souvent de football, surtout le lundi, c'est le retour de week-end, on refait le match. C'est notre petit rituel", raconte Jérémie au volant de sa voiture dont le rétroviseur central porte fièrement le fanion de l'AJA. Cela fait trois ans que Jérémie fait du co-voiturage avec un groupe de collègues : "nous avons un groupe Messenger, nous sommes quatre ou cinq dessus. Nous nous envoyons des messages durant le week-end pour savoir qui prend sa voiture la semaine suivante. La semaine d'après, c'est un autre collègue et on s'emmène comme ça à tour de rôle." Au-delà de l'amitié qui lie certains d'entre eux, il y a un calcul, rapidement fait par Mathieu : "une semaine de trajets, c'est 60 à 70 euros de carburant. Si je devais prendra ma voiture une semaine par mois, on serai à 280 euros. Donc, il y a 210 euros d'économies par mois, ça permet de remplir un caddie supplémentaire pour la maison"

Faute de permis, il y a les collègues

Clarisse, elle, est âgée de 20 ans. Elle habite à Sens, débute sa carrière professionnelle et n'a pas le permis. Mais elle a quand-même choisi de travailler en zone rurale, grâce au co-voiturage. "L'agence d'intérim au début n'était pas très emballée", explique la jeune salariée, "on me disais que si le co-voiturage ne fonctionnait pas, je me retrouverai sans rien. Mais je me suis dis que je pouvais peut-être travailler ici parce que je connaissais des gens qui y travaillent, ont le permis et pouvaient potentiellement m'emmener. Et je sais que chez Renault, ils sont très ouverts à ça."

L'entreprise reconnaît quand-même que le co-voiturage est régulièrement une cause d'absentéisme chez les salariés, lorsque le conducteur prévu est malade ou absent. La direction incite les managers à communiquer avec leurs équipes, afin que chacun ait une solution de secours en cas de problème pour venir au travail. 

Lieux connus, lieux convenus

Si nous avons décidé de faire référence à ces témoignages, ici tirés de la presse locale, c'est à la fois pour dire qu'elle est souvent une source intéressante d'informations concrètes. Ici, tout particulièrement. "D'autre part, et c'est une remarque plus personnelle, explique Eric Ritter, ces gens, je les ai côtoyés. Sur la route, mais aussi dans les trains, ceux qui, relient l'Yonne, la Seine-et-Marne à Paris, où j'ai longtemps travaillé. Les raisons d'habiter si loin de son lieu de travail, je les ai comprises très vite. Les conditions parfois difficiles dans lesquelles ils se déplacent, je les ai partagées. Evidemment, je n'alllais pas les oublier au moment de reprendre un titre professionnel. Les transports, ça ne se vit pas que dans les salons ou les congrès". 

Source; Yonne : chez Renault à Villeroy, un salarié sur cinq pratique le covoiturage

* Selon le Baromètre des flottes et de la mobilité, les parcs s’électrifient, mais les mesures préconisées par la loi d’orientation des mobilités ne sont pas encore suivies ».

 

Références:

Six catégories de services privés sont ainsi concernées :
  1. Les transports de leur personnel organisés pour leurs besoins de fonctionnement
  2. Sont également des transports privés, sous réserve qu’ils répondent à leurs besoins normaux de fonctionnement :
  • les transports organisés par des collectivités territoriales ou leurs groupements pour de catégories particulières d’administrés, dans le cadre d’activités relevant de leurs compétences propres, à l’exclusion de tout déplacement à caractère touristique. Sont concernés les communes, départements ou leurs groupements : syndicats communaux, communautés urbaines, mais aussi l’État et les établissements publics qui en dépendent.
  • les transports organisés par les établissements publics départementaux ou communaux accueillant des personnes âgées, les établissements d’éducation spécialisée, les établissements d’hébergement pour adultes handicapés et personnes âgées et les institutions du travail protégé pour les personnes qui y sont accueillies, à l’exclusion de tout déplacement à caractère touristique.
  • sous réserve des articles L. 3111-7 à L. 3111-16, les transports organisés par des établissements d'enseignement en relation avec l'enseignement, à condition que ces transports soient réservés aux élèves, au personnel des établissements et, le cas échéant, aux parents d'élèves participant à l'encadrement des élèves sont considérés comme des services privés de transport routier non urbain de personnes ;
  • les transports organisés par les entreprises pour leur clientèle ;
  • les transports organisés par des associations pour leurs membres, sous réserve que ces déplacements soient en relation directe avec l’objet statutaire de l’association et qu’il ne s’agisse pas d’une association dont l’objet principal est le transport de ses membres ou l’organisation de voyages touristiques. Sont qualifiés de services privés ceux exécutés avec des véhicules appartenant à l’organisateur ou pris par lui en location sans conducteur.
 

Auteur

  • La Rédaction
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