Patrick Rocca, un repreneur corse pour la SNCM
Article rédigé par Catherine Mautalent
Dans le cadre de la reprise de la SNCM, le tribunal de commerce de Marseille a retenu l'offre de reprise du transporteur corse Patrick Rocca. Suite et fin du dossier SNCM, placée en redressement judiciaire en novembre 2014.
Le tribunal de commerce de Marseille a retenu aujourd'hui, vendredi 20 novembre, l'offre de reprise de la compagnie du transporteur corse Patrick Rocca, qui prévoit le maintien de 873 emplois sur les quelque 1500 CDI actuellement employés par la compagnie maritime.
L'offre de Patrick Rocca prévoit la création d'une "compagnie maritime méditerranéenne neutre", baptisée MCM, qui s'appuiera sur les fonds propres de son groupe (il comprend 27 sociétés dans le transport, l'immobilier et les déchets), lequel a réalisé un chiffre d'affaires de 81 millions d'euros en 2014 et présente une centaine de millions d'actifs immobiliers. Son plan, qui maintient l'équipe dirigeante de la SNCM, fait entrer les salariés au capital à hauteur de 10%.
Mais, le défi auquel sera confronté très vite le repreneur sera celui de la délégation de service public (DSP), un mécanisme de subventions dont bénéficient la SNCM et sa concurrente La Méridionale pour maintenir des lignes entre la Corse et le continent, dans le cadre de la continuité territoriale. Elle devra être modifiée à partir de 2016 en vertu d'une décision de justice.
Rappelons que trois autres projets de reprise avaient été déposés : le consortium d'entreprises corses Corsica Maritima, le groupe Baja Ferries et l'ex-directeur du port de Marseille Christian Garin, associé à l'armateur grec Arista.