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Des bus électriques pour 2030, une addition salée.

Crédit photo DR

L'Association des maires de France s'oppose à une décision qu'elle juge irréaliste et contre-productive.

 

Des bus électriques pour 2030. Une décision (à venir) qui ne passe pas.

 

L’Association des Maires de France (AMF) s’oppose à une telle décision qu’elle juge irréaliste et contre-productive. Celle qui consiste à imposer le tout électrique pour les bus urbains (voir notre article sur la position commune IRU, UITP et l'Europeen Automobile Manufacturers 'Association (ACEA). Elle est sur le bureau du Parlement dans le cadre du Pacte vert. Dans un courrier adressé le 15 juin à la Première ministre, David Lisnard, président de l’AMF, indique que ces mesures, si elles devaient être adoptées, auraient pour conséquence « d’affaiblir considérablement le transport public »… alors même que celui-ci est « l’un des principaux leviers de décarbonation de notre pays ».

 

Les vertus du transport public - des transports collectifs en fait - ne sont plus à démontrer, mais les voies de sa decarbonation demeurent problématiques.

Le transport public, parce qu’il est une alternative à la voiture individuelle, contribue en effet fortement à la réduction des gaz à effet de serre en général, et du C02 en particulier. Il y a donc une contradiction patente dans le fait de présenter un règlement visant à réduire les émissions, qui aurait l’effet inverse, considére l’AMF. Son président rappelle que les bus et cars ne comptent que pour « 0,8 % des émissions nationales de gaz à effet de serre », et 2 % de celles du secteur des transports. En effet, les collectivités locales françaises risquent d’être dans l’incapacité de faire face aux coûts induits par ces nouvelles règles.

Selon les chiffres publiés par l’Union du transport public (UTP), le surcoût d’une telle mesure pourrait atteindre les 4,7 milliards d’euros pour les collectivités (sur 16323 bus, seuls 4% sont aujourd'hui électriques, la plupart à batteries). Tout simplement parce que les bus électriques et plus encore à hydrogène sont encore beaucoup plus chers que les bus classiques, même aux normes environnementales les plus exigeantes (le surcoût concerne le véhicule, soit 300K, auxquels il faut ajouter jusqu'à 120K pour accueillir le véhicule dans un dépôt). La moyenne d'âge du parc est de 8,2 ans (pour des véhicules qui s'amortissent sur 15 ans).

Le mercredi 5 juillet, une mission sénatoriale rendra ses conclusions sur le financement des autorités organisatrices de la mobilité (AOM). Ce point sera évoqué. Mais il ne sera pas le seul: nécessité de remplacer les tramways qui ont été installés il y a quinze ou vingt ans; développer des lignes de BHNS, problématique des recettes...

 

Auteur

  • Eric Ritter
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