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Entretien avec Jean-Sébastien Barrault, président de la FNTV, et Claude Ponsot, président de la Commission Tourisme

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Après 12 mois très chaotiques pour l’activité des autocaristes de tourisme, l’automne avait donné quelques espoirs de reprise, dynamisée par les fêtes de fin d’année. Las, la communication gouvernementale a jeté un voile anxiogène sur le secteur, qui revient à la charge auprès de Bercy pour éviter un raz-de-marée de faillites.

Quel est le ressenti du marché Tourisme au sein de la famille autocariste ?

JS Barrault : Nous essuyons quotidiennement une vague d’annulations pour des voyages pourtant programmés et un arrêt brutal de toutes commandes futures. Nous sommes en train de revivre la pire période de 2020 et du 1er confinement. Je ne connais pas au sein de la Fédération un seul patron qui ne vit pas cette situation.

C. Ponsot : Le regain d’activité que nous avons enregistré à l’automne était en partie dû à des reports de voyages prévus initialement et à la volonté de dépenser avant la fin de l’année des budgets disponibles au sein des CE ou des associations. Nous ne pourrons même plus compter sur des reports puisqu’on ne va pas célébrer le Nouvel An en mars ou visiter les Marchés de Noël au printemps. On ressent chez nos confrères une inquiétude supplémentaire car les annulations arrivent au moment où la fin des aides est annoncée et où les premières échéances de remboursement de PGE se profilent.

 

Quelle est l’écoute des autorités publiques face à la situation que vous vivez ?

JS Barrault : Il faut d’abord reconnaître que la FNTV cultive de bonnes relations avec nos ministères de tutelle, que ce soit les Transports ou Bercy, avec Bruno Le Maire et Alain Griset. De même, nous participons très régulièrement aux Comités de filière Tourisme avec Jean-Baptiste Lemoyne. Il n’empêche qu’ils ont parfois du mal à comprendre la réalité de notre activité dans laquelle le Tourisme est en partie masqué par l’activité de transport régulier pour le compte des collectivités. Tous n’ont pas conscience de la situation véritablement dramatique de certaines entreprises.

C. Ponsot : Par rapport à d’autres secteurs de service, nous avons une dimension supplémentaire car les autocaristes assument de lourds investissements en matériel. Nous avons repris les remboursements des crédits liés à ces matériels, au-delà même des besoins de financement pour les opérations courantes.

 

Quelles vont être vos demandes auprès des représentants du gouvernement ?

JS Barrault : Nous sommes en train d’accumuler les documents et les éléments chiffrés pour faire prendre conscience de la situation lors d’une rencontre, je l’espère dans les tous prochains jours, avec Bruno Le Maire. J’ai senti, lors de notre dernière discussion en novembre, qu’il était moins ouvert à un soutien inconditionnel, mais il faudra qu’il adapte le dispositif. Nous demandons a minima la remise en route des aides précédentes en matière de chômage partiel et la réactivation du fonds de Solidarité.

 

Pensez-vous pouvoir avoir gain de cause alors que le gouvernement prêche pour la fin du « quoi qu’il en coûte » ?

JS Barrault : Je pense que les discussions vont être difficiles, mais je n’imagine pas que le gouvernement nous aura soutenu pendant 12 mois pour nous laisser seuls tout d’un coup en rase campagne. Le dispositif actuel de compensation des charges fixes est déjà mal adapté à la réalité de nos entreprises et nous réclamons des aménagements sur les modes de calcul et l’intégration des remboursements de crédits matériel dans ces charges.

C. Ponsot : Nous ne sommes pas responsables de la situation et du climat qui se répand chez nos clients. Il y a encore un effort à fournir de la part du gouvernement pour passer un nouveau cap difficile. La situation est particulièrement tendue chez les autocaristes qui ont une majorité d’activité en opérations ponctuelles tourisme.

 

Quand pensez-vous pouvoir communiquer sur de « bonnes » nouvelles ?

JS Barrault : Toute la fédération, le président et les équipes permanentes sont mobilisés pour justifier nos demandes et obtenir des résultats. Nous travaillons sur le fond et nous n’allons pas communiquer à chaque fois que nous rencontrons un ministre, cela ferait un communiqué par semaine à ce rythme-là. Je peux vous assurer que les ministres et leurs équipes n’ont qu’un seul interlocuteur pour la profession et c’est la FNTV. Même si la position actuelle du gouvernement est plus réticente que par le passé, la réalité des chiffres et des situations des entreprises doit le conduire à assouplir cette position. Le contexte électoral peut aussi nous y aider.

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