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Transports: retour sur le passé?

Filmographie française des années 1970

Crédit photo Filmographie française des années 1970

Dans les années 1970, l’essor de l’automobile n’est pas du à une mauvaise organisation des transports collectifs. Dans un ouvrage auquel je me réfère souvent pour retrouver des repères historiques (*), on trouve cette explication simple (trop?): « l’automobile crée un trafic nouveau que les transports collectifs n’étaient pas capables d’assurer. Sa suprématie répond à une demande économique et sociale ».

Hors les villes...

Hors les villes, elle s’est substituée aux transports collectifs, les premiers, ferroviaires, ayant été mangés par les seconds, routiers: l’Etat, via sa réflexion territoriale à l’époque, avait déjà pu déplorer une évolution « mal contrôlée », car après avoir « mis en difficulté » le transport ferroviaire, le transport public par autocar se trouve « directement supplanté à son tour » par la motorisation individuelle.

Le taux de motorisation des ménages français se poursuivra ainsi tout au cours des années 1970/1980: de 58%, au début, il passera à 75% en 1985.

Et maintenant ?

Quant on évoque le covoiturage ou le transport à la demande, et qu’on regarde le passé, on est frappé par un retour à des solutions déjà évoquées autrefois - les évolutions technologiques ayant évidemment changé la donne mais dans quelles proportions ? Ainsi Nicolas Neiertz évoque-t-il, déjà dans son ouvrage, « l’utilisation des véhicules particuliers comme moyen de transports collectifs, et de citer (il faut évidemment revisiter les dénominations): « les taxis collectifs ou minibus de ramassage ». « De telles expériences de transports « semi-collectifs » sont menées en Europe et aux Etats-Unis, mais elles ne peuvent se développer qu’en concertation et avec le soutien des autorités publiques locales (villes, départements et régions, ces dernières ne deviendront des collectivités locales qu’en 1982) ».

Rien de nouveau sous le soleil, pourrait se dire Michel Piccoli (à bord de sa voiture en illustration, dans un film des années 1970, justement). Covoiturage, transport à la demande, autopartage, voiture autonome collective…Que va t on inventer pour réparer la mobilité et la rendre durable ? Il n’y a pas jusqu’aux très modernes services express régionaux métropolitains (SERM) qui n’aient eu un ancêtre: les schémas régionaux de transports collectifs (SRTC). Leurs objectifs? qu’on en juge : « favoriser les transports les plus économes en énergie et (…) inciter les usagers à utiliser plus largement les transports collectifs » (p.467). Ces schémas portaient sur « les horaires, en particulier la possibilité de l’aller - retour dans la demi- journée, les correspondances, les itinéraires, les stations pour les « services omnibus », la desserte urbaine par transports collectifs des gares routières et ferroviaires, l’organisation des transports à la demande, etc. ».

Les collectivités pouvaient œuvrer sous la houlette des services de l’Equipement. C’était une autre époque.

Auteur

  • La Rédaction
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